Capitaine Sky et le monde de demain : Mode rétro
Cinéma

Capitaine Sky et le monde de demain : Mode rétro

Capitaine Sky et le monde de demain, une aventure fantastique aux accents rétro, mais aux effets spéciaux à la fine pointe… du monde de demain.

Tout a commencé par un blue screen, dans un appartement. Quatre ans plus tard, Kerry Conran, passionné d’effets spéciaux, avait entre les mains sa première réalisation: un film de six minutes qu’il intitula Le Monde de demain. Grâce à cela, il n’eut aucun mal à convaincre des producteurs, complètement soufflés par le résultat, de se lancer dans la confection d’un long métrage. De toute évidence, le jeune trentenaire était bel et bien plein de promesses.

Entièrement tourné devant des écrans bleus afin que tous les décors et effets soient créés par imagerie numérique, Capitaine Sky et le monde de demain, dont la production a duré six ans, raconte une aventure rocambolesque et futuriste où pointe toutefois une nostalgie évidente pour les genres du passé. Alors que des scientifiques disparaissent, de gigantesques robots envahissent la ville de New York. Polly Perkins (Gwyneth Paltrow, dans un rôle qui lui va comme une seconde nature), jeune et intrépide journaliste, croit tenir un bon filon. Pour enquêter sur son scoop, elle requiert l’aide de son ex-petit ami, Joe "Capitaine Sky" Sullivan (Jude Law, convaincant et craquant). Entre ces deux têtes fortes, de vieilles rancunes remontent à la surface et viennent teinter d’un humour réjouissant leur relation amour-haine. Drapés dans des rôles de bande dessinée, les personnages volent dans les airs et plongent jusqu’aux fonds des mers, passant du Tibet à des mondes fantastiques.

Bourré de références au film noir, au roman de pulp fiction, au film d’aventure à la Indiana Jones, à H.G. Wells, auteur de La Guerre des mondes, à Jules Verne, au futurisme des années 20 façon Metropolis de Fritz Lang, ce premier long métrage de Conran réussit à synthétiser toutes ces inspirations ainsi que bien d’autres pour atteindre un style unique franchement impressionnant. Le hic, c’est que le "style" prend énormément de place et devient quelquefois agaçant, comme certaines images tellement éthérées qu’elles sont parfois difficiles à lire. Heureusement, l’histoire complètement éclatée, bien que regorgeant de clichés propres à la science-fiction, nous accroche dès le début pour nous laisser sur une note humoristique qui continue à nous faire sourire longtemps après la tombée du rideau.

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