La Fille du président : Fille à papa
La Fille du président de Forrest Whitaker: quand les amourettes d’une ado déterminent à qui reviendra la présidence des États-Unis…
Vous trouvez déplorable que votre ado se désintéresse foncièrement de tout ce qui touche, de près ou de loin, aux affaires gouvernementales? Pourtant, vous aimeriez tant qu’elle vous parle de sénats, d’assemblées et d’élections plutôt que de strings, de boy bands et de piercing! Malheureusement, l’attrait d’un cours théorique sur la Constitution américaine est bien faible en comparaison de celui d’une séance de shopping. Courage! Si votre désespoir de trouver un terrain d’entente qui parviendrait à concilier les deux parties atteint son apogée, l’option "visionnement de La Fille du président" peut s’avérer momentanément satisfaisante. Certes, cette romance sans grand suspense n’effleure que faiblement la surface de la thématique politique, mais elle a néanmoins le mérite de receler une (succincte) critique de la dure existence réservée aux rejetons issus de semence célèbre et consacrée…
Quand on est fille unique, que l’on habite à Washington dans une maison blanche de l’extérieur et que la parole de papa a de l’incidence non seulement sur le déroulement de notre soirée, mais aussi sur l’avenir de la nation entière, on a intérêt à se tenir les fesses bien serrées. Sinon, les paparazzis auront tôt fait de s’y coller. Sam (convaincante Katie Holmes) souhaite de tout cœur une nouvelle victoire à son géniteur, mais plus que tout, elle aimerait être une étudiante normale. Y parviendra-t-elle? Suspense…
Nul besoin de vous dire qu’on parle dans ce long métrage plus de flirt que d’enjeux sociaux. Il reste que La Fille du président donnera tout au moins à réfléchir: si le gouvernement en place tient la vedette jusque dans les naïves comédies sentimentales, c’est que vraiment tout est loin d’être rose sous le ciel étoilé de la bannière…
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