Fenêtre sur courts : Du court sur grand
Dans le cadre de l’édition de Fenêtre sur courts, le Cinéma Parallèle présente du 8 au 13 octobre cinq courts métrages d’ici et d’ailleurs. Diversité en vue.
L’initiative du Cinéma Parallèle de présenter un tel bouquet de courts métrages permet non seulement de faire connaître au public des créateurs et des œuvres qui, autrement, serait condamnées à la projection privée, mais elle offre également la chance d’apprécier le court en soi, au lieu de le voir réduit à n’être que le hors-d’œuvre du long. Cette édition, heureusement hétéroclite, propose des œuvres de fiction parfois émouvantes, sinon intrigantes.
Intrigant que ce Bager de Tomi Grgicevic, dont l’action contemplative se situe près d’un lac à proximité duquel se tient en vigile une inquiétante pelle mécanique. Émouvant que ce Léo de Nicolas Roy, dont la jeune vie sera à jamais bouleversée par un événement trop grand pour lui. On ne peut pas, par ailleurs, passer sous silence l’honnêteté que manifeste le road-movie Les Frères Morel de Robin Aubert et Daniel Grenier, l’inquiétante étrangeté qui se dégage de La Sphatte de Denis Côté ou l’humanisme qui émane de Snow in November de Karolina Jonsson.
De qualité inégale et d’intérêt variable, ce programme de courts métrages n’en offre pas moins un regard sur la diversité esthétique et sur les possibilités poétiques qu’autorise ce format. Mais surtout, l’avantage d’une telle initiative est de permettre à chacun de voir sur grand écran ce qui d’ordinaire se limite au petit. Qui a osé prétendre que le court ne peut voir grand?
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