Cinq degrés d'affection cinéma 2004 : Cinq degrés d'affection
Cinéma

Cinq degrés d’affection cinéma 2004 : Cinq degrés d’affection

À tout seigneur, tout honneur, nous avons choisi Yves Pelletier, réalisateur du meilleur film québécois de l’année selon notre sondage maison, pour commencer cette chaîne d’affection où nous invitons les artistes à nous faire part de leur coup de cœur.

YVES PELLETIER

Mon coup de cœur va à Kelsang Dolma, Francois Prévost et Hugo Latulippe, pour Ce qu’il reste de nous, un film bouleversant et courageux qui m’a profondément ému et propulsé dans le palmarès des braillards du petit écran (Céline, Isabelle Boulay et Daniel Pinard).

HUGO LATULIPPE

Tourné à Concordia, à la suite de la venue de Benjamin Netanyahu en 2002, par deux étudiants issus des communautés juive et arabe de Montréal, Ben Addelman et Samir Mallal, le documentaire Discordia m’apparaît comme une réelle contribution au monde dans lequel on vit. À une époque où certains médias servent une bouillie événementielle pour toute couverture de ce conflit, la séquence du jeune juif dissident qui OSE douter des a priori du sionisme moderne, mais qui est calomnié par des fondamentalistes, donne à voir toute la complexité du problème israélo-palestinien.

BEN ADDELMAN

Roger Toupin, épicier variété de Benoît Pilon, dont le DVD vient tout juste de sortir, est le type de documentaire que j’aime parce que l’accent est mis sur les personnages. C’était aussi intéressant d’en connaître plus sur l’histoire du Plateau Mont-Royal parce que j’habite tout près de ce quartier. C’est un film vraiment bien fait et très beau… peut-être un petit peu trop long, mais je pense que c’est un problème universel avec les documentaires.

BENOÎT PILON

Mon coup de cœur va à La Peau blanche, de Daniel Roby, pour le ton raffiné d’un film de genre aux traits réalistes, son portrait d’un Montréal contemporain et ses personnages de la communauté haïtienne. Et parce que le moindre sou de son budget est à l’écran et même plus… ce qui est un miracle!

DANIEL ROBY

Mon choix se porte sur… Roger Toupin, épicier variété que j’ai vu pendant la tournée des Rendez-vous du cinéma québécois; j’ai dû pleurer huit fois! Pour moi, c’est le film le plus touchant de l’année 2004… plus touchant encore que toutes les fictions que j’ai vues dans les cinq dernières années. Je suis très content du succès phénoménal que remporte ce documentaire.