Revue de l'année – Cinéma 2004 : L'année Moore
Cinéma

Revue de l’année – Cinéma 2004 : L’année Moore

En 2004, Fahrenheit 9/11 de Michael Moore a sans doute été le film qui a fait couler le plus d’encre, sans pour autant empêcher la réélection de Bush. Malgré tout, célébrons l’année  cinéma.

Comme chaque année, le cinéma américain a ramené sa large part de remakes, de comédies sentimentales, d’idioties pour ados, de films catastrophe (The Day After Tomorrow) et de mégaproductions (Troy, Alexander, The Aviator). Pour notre part, nous avons préféré l’humour féroce d’Alexander Payne (Sideways), le déjanté I Heart Huckabees (David O. Russell) et les prouesses techniques de Pixar (Shrek 2, The Incredibles).

Le cinéma asiatique a ébloui nos écrans, notamment grâce aux Zhang Yimou (Hero, House of the Flying Daggers), Kim Ki-duk (Printemps, été, automne, hiver et printemps) et Takeshi Kitano (Zatoichi), laissant quelque peu dans l’ombre les Français, qui nous ont donné le merveilleux Un long dimanche de fiançailles (Jean-Pierre Jeunet), le remarquable Vera Drake du Britannique Mike Leigh et la sensibilité du Turc Nuri Bilge Ceylan (Uzak).

Chez nous, de jeunes réalisateurs tels Érik Canuel (Le Dernier Tunnel) et Daniel Roby (La Peau blanche) ont prouvé que l’on savait faire des films de genre. La "vue" de Guy A. Lepage (Camping sauvage) a récolté des millions au box-office, l’équipage du Romano Fafard (Dans une galaxie près de chez vous de Claude Desrosiers) nous a fait hurler de rire et les copines de Ghyslaine Côté (Elles étaient cinq) nous ont bouleversés. Du côté du documentaire, Hugo Latulippe et François Prévost (Ce qu’il reste de nous) se sont brillamment démarqués, de même qu’André-Line Beauparlant (Le Petit Jésus).