Soraïda, une femme de Palestine : La résistance ordinaire
Cinéma

Soraïda, une femme de Palestine : La résistance ordinaire

Soraïda, une femme de Palestine, réalisé par Tahani Rached, est un portrait sensible duquel émane un questionnement essentiel.

Soraïda est une Palestinienne vivant à Ramallah. Elle est mère, professionnelle, ne porte pas le voile et possède un esprit vif ainsi qu’une vision humaniste du monde. "Si l’on retire l’humanité de l’ennemi, explique-t-elle, c’est un peu de notre propre humanité que l’on perd." C’est cette femme au grand cœur que nous fait découvrir Tahani Rached (Au chic Resto Pop), qui s’intéresse à ces femmes arabes libérales que l’on n’a pas l’habitude d’entendre ni d’écouter. L’une de ces femmes, particulièrement colorée, ponctue magnifiquement le récit en racontant ses cauchemars, où des Palestiniens sont suspendus à une corde à linge afin "qu’ils ne touchent ni à la terre, ni au ciel"…

Peut-on préserver son humanité en vivant une oppression militaire? Malgré la haine et la colère, peut-on considérer l’ennemi comme un être humain? Comment résister? Comment rester solidaire? Comment élever des enfants dans des conditions de vie qui empêchent tout espoir d’avenir? Voilà le genre de question que pose ce documentaire. Bénéficiant d’une réalisation efficace et de la musique très réussie de Jean Derome, Soraïda, une femme de Palestine traîne toutefois en longueur. Durant la dernière demi-heure (sur une durée totale de deux heures!), les propos deviennent redondants, ce qui éprouve notre patience. Malgré tout, cette réflexion, qui dépasse l’unique cadre de la Palestine, se révèle intéressante et profonde.

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