Ocean's Twelve : Voleur ajouté
Cinéma

Ocean’s Twelve : Voleur ajouté

Dans Ocean’s Twelve, Terry Benedict retrouve la bande de voleurs qui a dévalisé ses trois casinos et exige d’être remboursé, avec les intérêts. Pas nous.

Trois ans après avoir dévalisé les casinos de Terry Benedict (Andy Garcia), Danny Ocean (George Clooney) et sa bande (Matt Damon et Cie) se voient soudain rattrapés par leur passé alors que le riche homme d’affaires les débusque un à un et ne leur donne que deux semaines pour régler leurs dettes. Et comme ils sont brûlés aux États-Unis, Rusty (Brad Pitt) propose qu’ils se rendent à Amsterdam dans l’espoir de réaliser quelques coups afin de se renflouer. Toutefois, cette idée n’est pas innocente puisqu’il sait que sa bien-aimée Isabel (Catherine Zeta-Jones) s’y trouve justement. Inspectrice connaissant toutes les ficelles du métier, elle représentera d’ailleurs une ennemie de taille pour eux, mais pas autant que le Renard de la nuit (Vincent Cassel), un collègue français à l’ego blessé.

D’abord After the Sunset, maintenant Ocean’s Twelve: il faut croire que l’idée de raconter les mésaventures de voleurs après la réalisation de leur dernier gros coup était dans l’air. Sans compter que, dans les deux cas, la préparation du cambriolage central et même son exécution se font à l’insu du spectateur, comme s’il était lui-même un adversaire, ce qui a l’avantage de ménager un effet de surprise pour la finale. C’est d’ailleurs l’un des éléments qui démarquent le film de son prédécesseur, alors qu’il déconstruit le scénario classique du genre auquel l’autre se conformait. Par ailleurs, bien qu’il soit encore question d’un objet à dérober et d’une femme, l’intrigue se transporte non seulement dans un nouvel environnement, mais aussi sur un nouveau plan, alors qu’il n’est plus tant question de vengeance ou d’argent que de survie et de compétition, voire de jeu, et qu’on y va de quelques revirements inattendus. Quoi qu’il en soit, on n’en sacrifie pas pour autant les ingrédients grâce auxquels le premier volet avait su se distinguer, soit le style et la musique, auxquels Steven Soderbergh porte toujours une attention particulière. Et, surtout, l’humour, alors qu’on s’amuse d’emblée avec les traits de caractère de personnages qui n’ont plus besoin de présentation, et qu’on multiplie les blagues second degré (références aux acteurs, autodérision, clins d’œil aux clichés du genre, ruptures de ton, etc.). Bref, des retrouvailles plutôt réussies.

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