Elektra : Quand rien ne fonctionne…
Sans relief, sans surprises, sans fantaisie… Elektra n’a pas grand-chose à proposer. Pas même le corps de Jennifer Garner.
Sexy, énigmatique et grande prêtresse des arts martiaux, la super-héroïne Elektra, nouvelle transfuge des Marvel Comics, a maintenant son film à elle… et en plus, elle porte le petit costume de cuir rouge que les fans connaissent bien. Mais ne vous excitez pas trop vite! Le mariage Marvel-Hollywood, parfois heureux, est cette fois particulièrement insipide.
Incapable de contrôler ses pulsions destructrices, Elektra (Jennifer Garner, très peu crédible dans ce rôle) est devenue la meilleure tueuse à gages du milieu. Sa nouvelle mission – éliminer un père et sa fille de 13 ans – s’annonce un jeu d’enfant. Or, cette adolescente, plutôt rebelle depuis la mort de sa mère, ressemble de façon troublante à la jeune fille que fut Elektra, elle-même orpheline. À un point tel que la belle assassine, plutôt que d’exécuter sa mission, risquera sa propre vie pour sauver celle de ses nouveaux amis.
Disons-le simplement, Elektra est une production plutôt bancale où rien ne fonctionne vraiment. Le récit, ramassis de clichés qui prétend vouloir s’intéresser à la dimension humaine du personnage – d’où le nombre restreint de scènes de combat (comprenez: ce film d’action manque cruellement d’action) -, est insignifiant, superficiel et rempli de trous dans la narration (le pauvre Goran Visnjic fait trois petits tours, disparaît et réapparaît juste à temps pour le baiser final). Pis encore, le film se prend tellement au sérieux qu’à certains moments il sombre dans le risible: on rigole à la vue de ces ninjas masqués et virevoltants montant à l’assaut d’un chalet rustique de la Colombie-Britannique!
À défaut d’avoir quelque chose de substantiel à proposer (autre que la pénombre traditionnelle de ses images), le réalisateur Rob Bowman (The X Files) cherche à émoustiller le spectateur en insistant sur le corps élancé de Jennifer Garner. Mais l’actrice, froide et inexpressive, n’est d’aucune sensualité, malgré ses accoutrements de pin up! Quand rien ne fonctionne, disais-je…
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