Cache-cache : Où est Charlie?
Cinéma

Cache-cache : Où est Charlie?

Cache-cache, suspense empruntant un parcours fléché, traîne sa patte en territoire maintes fois visité. Déjà vu…

Assujetti à des codes aussi rigides que la carcasse d’un trépassé, le film d’épouvante hollywoodien se déchiffre assez aisément pour peu qu’on en ait l’habitude. S’agit simplement d’être attentif aux détails trop appuyés, aux scènes récurrentes et aux incongruités, généralement nombreuses. Cache-cache, nouveau long métrage soumis aux paramètres usuels, n’échappe pas à la règle. Suivez les petits morceaux de pain et vous aboutirez à la cabane de la vilaine sorcière…

Le récit débute sur une mort tragique. Une mère qu’on présume dépressive s’enlève la vie. Au lendemain du drame, le père, David Callaway (Robert De Niro, fade), juge qu’il serait préférable pour sa fillette, Emily (Dakota Fanning, bien), de changer d’air – en passant, le bonhomme est psy, alors on lui fait confiance…

Papa et fifille quittent donc la Grosse Pomme pour s’installer dans une grande maison de campagne. Vous reconnaissez les lieux? Une grosse cabane située aux abords d’un bois étrange dans un trou perdu… Bou!!!

Quelques visiteurs curieux viennent dire bonjour. Il y a la divorcée sympathique (Elizabeth Shue), qui semble attirée par David. Le shérif (Dylan Baker), complètement charmé par la petite Callaway. Le couple voisin, lui-même en deuil d’un enfant.

Il y a aussi un certain Charlie, nouvel ami d’Emily. Qui aime jouer à cache-cache, et qu’on ne voit jamais, sinon sur les dessins (assez destroy) de la petite. David en vient à craindre l’influence de ce copain imaginaire sur sa fille, et s’en ouvre à une collègue (Famke Janssen). Ses craintes se confirment et, bientôt, la situation dégénère. Des gens mourront. On vous épargne la suite…

Par gentillesse, on dira que Cache-cache a les défauts de ses qualités. Le premier tiers, acceptable, s’efforce de suggérer plutôt que de montrer, s’engage sur quelques voies de travers faisant diversion, ménage ses effets, donc. Ce faisant, paradoxalement, le film limite les scénarios possibles et finit par télégraphier ses punchs.

Une fois passé la révélation-"choc" (guillemets ironiques…), il faut subir la résolution, imbuvable. Et ce n’est pas tout, car nous aurons également droit à l’obligatoire twist finale, tout ça pour le même prix. On n’en demandait pas tant. Film d’épouvante? Film épouvantable, plutôt.

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