Le Festival du film de l'Outaouais : Lever de rideau
Cinéma

Le Festival du film de l’Outaouais : Lever de rideau

La septième édition du Festival du film de l’Outaouais prend son envol ce jeudi avec des films incontournables de retour sur nos écrans et des primeurs venues de l’autre côté de l’océan. Tour de piste.

Malgré la contrainte d’un budget beaucoup plus serré que pour les éditions passées – de 40 % inférieur, très exactement -, Didier Farré et son équipe du Festival du film de l’Outaouais ont su concocter une programmation tout aussi intéressante que les précédentes. "Ce qui est difficile, c’est qu’en fin de compte, ceux qui en souffrent le plus, ce sont nos invités: les acteurs, les metteurs en scène ou l’industrie… C’est un peu dommage que nous souffrions de tous les scandales des commandites; j’espère que ça va donner quelque chose parce que c’est beaucoup d’argent dépensé qui aurait été précieux pour les petits et les grands événements", constate Didier Farré, assurant du même souffle que la programmation était le dernier endroit où il aurait fait des concessions. Pour cette édition, il a aussi élargi son conseil d’administration, qui compte désormais, entre autres, Denise Robert, Denise Filiatrault et Ken Scott. "Il y a un déséquilibre dans les subventions, et je souhaite que ces personnes m’aideront à faire un poids pour nous."

M. Farré a aussi souligné en conférence de presse sa déception face au manque de participation de la part de la Ville d’Ottawa. "J’étais déprimée il y a quelques mois quand j’ai entendu à une émission de radio que les gens de l’extérieur percevaient Ottawa comme une ville dortoir, qu’ils croyaient qu’on y travaillait mais qu’il n’y avait rien qui s’y passait. Je me suis dit que c’était dommage parce qu’il y a quand même des choses intéressantes qui se passent, mais elles ne sont peut-être pas assez mises en évidence. Si la Ville avait une politique un peu plus agressive pour faire connaître sa culture et tout, ce serait différent."

Pour la septième édition, 41 longs-métrages seront présentés, dont le retour des films québécois: Les Aimants d’Yves P. Pelletier; le film de Carole Laure CQ2, qui met en vedette sa fille Clara Furey; Elles étaient cinq de Ghyslaine Côté, avec notamment Noémie Yelle, Jacinthe Laguë et Ingrid Falaise; Le Goût des jeunes filles de John L’Écuyer, dont la distribution compte Luck Mervil, Maka Kotto et Dany Laferrière; Ma vie en cinémascope de Denise Filiatrault, avec Pascale Bussières, ainsi que Mémoires affectives de Francis Leclerc, film que Didier Farré juge "incontournable" compte tenu de la durée de vie trop courte dans les salles de ce film qui a remporté plusieurs prix. Le films d’ouverture est La Vie avec mon père de Sébastien Rose avec les comédiens Raymond Bouchard, David Lahaye et Paul Ahmarani. Le coloré Roger Boire présentera aussi son premier long-métrage avec Comment devenir un trou de cul et enfin plaire aux femmes.

En ce qui a trait aux films français, quelques primeurs seront présentées en Outaouais, telles que La Demoiselle d’honneur, nouveau film de Claude Chabrol, avec Laura Smet et Benoît Magimel; L’Équipier de Philippe Lioret, mettant en vedette Sandrine Bonnaire; Les Fautes d’orthographe de Jean-Jacques Zibermann; Genesis, avec Sotigui Kouyaté; Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants d’Yvan Attal, avec Alain Chabat; Machuca d’Andrés Wood; Massai, les Guerriers de la pluie de Pascal Plisson.

Imelda Staunton dans Vera Drake de Mike Leigh

Parmi les autres films internationaux incontournables du festival: À la petite semaine de Sam Karmann; Mariages! de Valérie Guignabodet; La Mala Educación de Pedro Almodovar, avec Gael García Bernal; Or: mon trésor de Keren Yedaya; Le Secret de Vera Drake de Mike Leigh et The Woodsman de Nicole Kassell, avec Kevin Bacon.

L’Office national du film (ONF) sera du festival encore cette année et présentera trois courts métrages d’animation, soit: L’Homme sans ombre du cinéaste suisse Georges Schwizgebel; Empreintes de Jacques Drouin, qui travaille avec un appareil permettant de réaliser des films semblables à des gravures en mouvement, ainsi qu’Un jour ordinaire pas comme les autres, premier court métrage professionnel de Frédérick Tremblay, gagnant du concours Jeune cinéaste recherché au Studio Animation et jeunesse de l’ONF.

Les films seront projetés au Cinéma 9 de Gatineau, au Musée des civilisations et au Cinéma des Galeries d’Aylmer, alors que la soirée d’ouverture se donne au Théâtre du Casino du Lac-Leamy. Pour connaître toute la programmation: www.offestival.com.

Du 17 au 25 mars
À différents endroits

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