Genesis : Tout petit, la planète

Plus de huit ans après Microcosmos, qui relatait la vie secrète des insectes, les cinéastes-biologistes Claude Nuridsany et Marie Perennou reviennent en force avec Genesis, fable portée par la superbe musique de Bruno Coulais (Les Choristes de Christophe Barratier).

Tourné en France, dans les îles Galapagos, en Polynésie, en Islande et à Madagascar, ce documentaire nous entraîne sur les traces de créatures terrestres et marines, dont l’allure singulière rappelle les animaux préhistoriques, qui deviennent malgré elles les protagonistes du récit des origines du monde. Personnifiant par sa lumineuse présence le berceau de l’humanité qu’est l’Afrique, le griot malien Sotigui Kouyaté (Little Senegal de Rachid Bouchareb) narre avec une simplicité désarmante l’évolution de notre planète, de la théorie du big bang jusqu’à celles de l’évolution des espèces, lesquelles prennent dans le langage coloré du vieux sage l’allure de mythes et de légendes.

Préférant la réalité aux images de synthèse, les réalisateurs ont opté pour des éléments naturels tels que l’eau, le sable et la fumée pour illustrer les différentes étapes de la création de la Terre. La technologie n’est toutefois pas en reste puisque d’étonnantes images d’échographies 4D nous annoncent l’arrivée de l’homme. De cette façon, Genesis s’avère un splendide conte métaphorique et scientifique destiné davantage aux enfants qu’aux adultes car, bien que magnifiquement mis en images, l’ensemble nous laisse sur notre faim par sa poésie par trop naïve. Un peu comme si on parcourait un numéro de National Geographic sans pouvoir lire les articles…

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