Amityville – La Maison du diable : Amityville… c'est l'horreur!
Cinéma

Amityville – La Maison du diable : Amityville… c’est l’horreur!

Avec Amityville – La Maison du diable, Andrew Douglas fait son entrée dans le cinéma hollywoodien en signant un mauvais remake d’un mauvais film d’horreur de 1979. Heureusement pour lui, le ridicule ne tue pas.

En 1974, dans une petite ville de Long Island, un jeune homme massacre en pleine nuit ses parents, ses frères et ses sœurs. Durant son procès, le meurtrier soutient qu’il a agi sous l’influence d’une force maléfique. Un an après, une famille emménage dans la grande maison où s’est déroulé le drame. Elle quittera les lieux un mois plus tard, prétextant que l’endroit est hanté. Les épreuves censément vécues par cette famille feront l’objet d’un best-seller, Amityville – La Maison du diable de Jay Anson, qui devient un film en 1979, réalisé par Stuart Rosenberg, avec James Brolin et Margot Kidder. Moussé par un énorme battage médiatique, ce long métrage tout à fait médiocre remporte un immense succès au box-office et engendre plusieurs suites.

Un quart de siècle plus tard, voici le remake. Encore une fois, les auteurs ont le culot de prétendre que l’histoire est basée sur des événements réels. Alors qu’il s’agit, dans les faits, d’une affabulation totalement inventée par des scénaristes qui ont vu et revu trop souvent le Shining: L’Enfant lumière de Kubrick et le Sixième Sens de Shyamalan. De fait, voilà justement ce qui surprend le plus dans cette copie bien léchée mais creuse: le récit, ses effets et ses personnages ont finalement moins en commun avec le film original, sinon dans les grandes lignes, qu’avec d’autres classiques de maison hantée autrement mieux foutus.

Malheureusement, le nouveau Amityville a bien beau nous bombarder d’effets-chocs tonitruants, d’apparitions multiples de petites filles en décomposition, de giclées d’hémoglobine et de coups de violon strident, le résultat laisse parfaitement indifférent. Ça fait une jolie bande-annonce, mais pas du bon cinéma.

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