Sahara : En attendant Indy
Avec Sahara, Breck Eisner livre une pâle imitation d’Indiana Jones. À défaut de pouvoir savourer les nouvelles aventures du célèbre archéologue-aventurier qui se fait tant désirer…
Maintenant qu’il est sexagénaire, Harrison Ford est-il trop vieux pour reprendre son rôle fétiche? Sans doute, mais qu’à cela ne tienne, voici Dirk Pitt! Le nom n’a pas la sonorité exotico-virile de l’autre, mais il s’agit quand même d’un aventurier spécialisé dans la recherche d’antiquités. Qui plus est, Matthew McConaughey lui prête ses traits et ses muscles avec un mélange de vigueur et de décontraction parfaitement calqué sur son modèle. Comme héros, on pourrait faire pire. En prime, notre Dirk est flanqué d’un compagnon (Steve Zahn) qui ne rate jamais une occasion de dire quelque chose de désopilant au terme de chaque scène d’action, du genre: "J’ai perdu ma casquette. Merde! C’était ma casquette favorite." Vraiment, on se tord de rire.
Pour leur première aventure au cinéma, Pitt et son complice se lancent à la recherche d’un cuirassé américain porté disparu durant la guerre de Sécession et qui, selon la rumeur, aurait échoué au beau milieu du désert du Sahara. Un peu forcé comme prémisse, dites-vous? Attendez de voir la suite… Au fil de leur périple, nos deux héros aideront une biologiste de l’OMS (Penélope Cruz) à lutter contre un dictateur africain et son complice, un industriel français (suave Lambert Wilson), qui déversent des déchets toxiques dans les rivières où s’abreuvent les paysans du Mali et du Niger.
Donc, on a le héros, son hilarant sidekick, la belle scientifique de service, le méchant Français obligé, les figurants africains qui font des courbettes aux Américains ou se font taper dessus par eux, des explosions, des poursuites; bref, la totale. Évidemment, un bon scénario et une réalisation imaginative n’auraient pas fait de tort. Malheureusement, Lucas et Spielberg étaient occupés ailleurs…
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