538 fois la vie / Histoire d’être humain : Scènes de la vie scolaire
538 fois la vie et Histoire d’être humain nous font voir le quotidien des écoles publiques. Deux points de vue sensibles sur une même réalité.
Manon Dumais
Photo : Sophie Soukaïna Ghanem
Durant toute une année scolaire, les réalisateurs Céline Baril (Du pic au coeur) et Denys Desjardins (Mon oeil pour une caméra) ont promené leur caméra dans les corridors et les locaux d’une école secondaire publique d’un quartier défavorisé de Montréal, la première à l’école Pierre-Dupuy, le second à la polyvalente Saint-Henri, pour ainsi croquer sur le vif les témoignages d’élèves et d’enseignants.
Dans 538 fois la vie de Céline Baril, nous faisons connaissance avec des êtres humains tiraillés entre leurs ambitions et leurs désillusions; d’une part, les élèves doivent lutter contre les préjugés suscités par le fait d’être issus d’un milieu pauvre, d’autre part, les enseignants doivent sans cesse faire preuve d’imagination pour faire passer la matière. Cette réalité, nous la retrouvons également dans Histoire d’être humain de Denys Desjardins, qui se veut aussi un écho au film À Saint-Henri le cinq septembre, réalisé par un collectif de cinéastes sous la direction d’Hubert Aquin en 1963.
Malgré la difficile réalité qu’ils dépeignent, ni l’un ni l’autre de ces films n’affiche un air morose. Bien au contraire, tous deux illustrent avec force commentaires tantôt candides, tantôt allumés, qu’il y a encore des jeunes qui rêvent et des enseignants qui ont le feu sacré. S’inscrivant dans le Projet citoyen de l’ONF, ces deux documentaires parfaitement complémentaires contribueront, espérons-le, à sensibiliser davantage les politiciens quant au financement des écoles publiques.
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