The Boys and Girl from County Clare : Folklore Académie
Cinéma

The Boys and Girl from County Clare : Folklore Académie

The Boys and Girl from County Clare de John Irvin est un film bien joué, la photographie est, disons, professionnelle et le scénario, écrit. Mais…

Il y a de ces films si prévisibles, ennuyeux et dénués d’intérêt qu’il est à se demander quelles sont les justifications invoquées par les producteurs pour permettre à de telles inepties de voir le jour. The Boys and Girl from County Clare de John Irvin possède bien quelques atouts; en effet, il est plaisant de se laisser entraîner par le rythme infernal de la musique traditionnelle irlandaise et de se laisser charmer par l’atmosphère à la fois rustre et bucolique de la côte irlandaise. Mais, hormis ces quelques atouts d’ordre touristique et culturel, le film d’Irvin ne surprend ni n’émeut guère plus qu’un téléfilm programmé sur une chaîne à rabais un dimanche soir de gala. Imaginez une histoire d’amour niaise à laquelle on ajoute un discours social tout aussi niais et vous obtiendrez un film foncièrement niais qui, à grand renfort de blagues de vomi, ne réussit même pas à vous forcer un sourire, ne serait-ce qu’une moue d’aversion.

The Boys and Girl from County Clare raconte l’histoire d’une bande de musiciens traditionnels qui quitte Liverpool en direction de Clare, en Irlande, pour participer à une compétition de musique irlandaise. Mais, pendant ce temps, en Irlande, une autre bande tout aussi talentueuse se prépare pour la même compétition. Ces deux groupes rivaux sont respectivement conduits par les deux frères MacMahon (Colm Meany et Bernard Hill), qui ont cessé de s’adresser la parole depuis plusieurs années. Il est facile de prévoir que la compétition donnera lieu à des fraternalismes douteux et à des échanges de propos cocasses, quoique insipides. Or, cette douloureuse et crépusculaire rencontre familiale sera agréablement ensoleillée par l’amour, ô combien prévisible, qui naîtra entre la fille de l’un des frères et le jeune fils musicien de l’autre. Seule incertitude: qui gagnera la compétition? Le récit nous fait bien comprendre à maintes reprises que les frères sont au nombre de trois. Quel suspense! On en demeure abasourdi et muet de stupéfaction une bonne minute. À qui s’adresse ce film? John Irvin est également – et surtout – un réalisateur pour la télévision. On comprend peut-être mieux pourquoi ce film ennuie à ce point. Difficile de zapper dans une salle de cinéma.

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