The Adventures of Shark Boy and Lava Girl in 3-D : Rêves d'enfant
Cinéma

The Adventures of Shark Boy and Lava Girl in 3-D : Rêves d’enfant

The Adventures of Shark Boy and Lava Girl in 3-D, de Robert Rodriguez, célèbre l’imagination des enfants avec moult effets  spéciaux.

Peu après avoir signé le très noir et viril Sin City, Robert Rodriguez retourne à une palette de couleurs et à un registre pas si éloignés de sa trilogie Spy Kids. Qui plus est, à l’instar du troisième volet des aventures des petits espions, le dernier rejeton du prolifique réalisateur bénéficie d’effets en trois dimensions, dont certains sont signés par la firme québécoise Hybride. Fort heureusement, grâce aux efforts des artisans du film, ces dits effets ne donneront pas trop de maux de tête à ceux qui chausseront les lunettes rouges et bleues, car avouons-le, cette technologie n’a pas beaucoup évolué depuis les films psychotroniques des années 50. Ainsi, alors que les personnages percent l’écran, les couleurs, criardes au départ, s’en trouvent rabattues – ce qui, en fait, ne devrait pas déranger les enfants.

Gamin rêveur rejeté par ses pairs, Max (Cayden Boyd, candide) fuit la dure réalité en compagnie de ses deux copains imaginaires, Shark Boy (Taylor Lautner, athlétique), orphelin de père élevé par des requins, et Lava Girl (Taylor Dooley, gracieuse), fillette fatale ne sachant si elle est bonne ou mauvaise parce qu’elle brûle tout sur son passage. Appelé d’urgence par l’improbable duo, Max doit se rendre sur une planète fantastique afin de lutter contre deux affreux larrons qui veulent empêcher les enfants de rêver.

Croisement coloré et survolté entre Le Magicien d’Oz, Alice au pays des merveilles et des comic books, The Adventures of Shark Boy and Lava Girl est un film familial sur tous les plans. Produit par Elizabeth Avellan, madame Rodriguez à la ville, les personnages et les péripéties sont tout droit sortis de l’imagination et des rêves du fils de Rodriguez, Racer Max, âgé de sept ans; on retrouve même les frangins de Max, Rebel et Rocket, dans de petits rôles. Sachant cela dès le départ, on se serait attendu à un résultat moins classique. De fait, malgré quelques trouvailles imaginatives, tels ces paysages illustrant l’esprit d’un enfant, l’ensemble se révèle plutôt convenu avec ses bons et ses méchants, ses parents aimants mais inattentifs et sa gentille morale. Toutefois, par sa bonne humeur, ce film fera sûrement rêver plus d’un enfant. N’est-ce pas ce qui compte le plus?

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