L'Homme parfait : Le beau ténébreux
Cinéma

L’Homme parfait : Le beau ténébreux

L’Homme parfait, de Mark Rosman, emprunte à Rostand et à 1001 comédies romantiques sucrées pour raconter les tribulations romantiques d’une maman un peu paumée. Déjà vu.

Peu après avoir commis l’insipide Une histoire de Cendrillon, avec Hilary Duff, starlette proprette susceptible de provoquer le diabète, voilà que le tâcheron Mark Rosman récidive avec L’Homme parfait, mièvre bluette mettant en vedette mademoiselle Duff et Heather Locklear, la jolie Sammy Joe de Dynasty, qui tentera de nous faire croire qu’elle est malchanceuse en amour.

On ne sait trop de quelle planète provient la scénariste Gina Wendkos (Le Journal d’une princesse) ni de quelle drogue elle abuse, mais toujours est-il que dans son univers tout est cousu de fil blanc – ou rose, devrions-nous dire. Ainsi, après avoir été larguée par son moron de petit ami, Jean (Locklear), mère de famille monoparentale accumulant les échecs sentimentaux, met le cap sur New York où elle déniche un super appart dans Brooklyn malgré son maigre salaire de pâtissière. C’est à se demander si Wendkos lit les journaux de temps à autre ou si elle a fait une surdose de contes de fées dans sa jeunesse…

Voyant sa mère sur le point de s’amouracher du premier crapaud venu, Holly (Duff) s’inspirera de l’oncle d’une copine (Chris Noth, le Mr. Big de Sex and the City, qui fera frémir la miss Manolo Blahnik en vous) afin de créer un amoureux virtuel pour Jean. Trop occupée à envoyer des courriels enflammés à sa mère pour se rendre compte qu’elle a elle-même un prince charmant à ses trousses, l’ado fleur bleue devra tenter le tout pour le tout afin que l’homme parfait devienne réalité dans le but d’éviter à sa mère de vivre une autre peine d’amour. Avez-vous déjà deviné la fin ?

Comédie sentimentale conçue pour les fillettes, L’Homme parfait fera sans doute grincer des dents quelques mamans aux prises avec de vrais problèmes tant le réalisateur abuse du pastel – tout comme Jean et ses horribles gâteaux ! Demeurent les trop rares apparitions de l’hilarant Carson Kressley, le "fashion savant" de Queer Eye for the Straight Guy, en gay de service, et l’apparition de Dennis DeYoung, ex-chanteur de Styx, dans le rôle d’un personnificateur de… Dennis DeYoung.

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