Les 4 Fantastiques : Des super-héros complexés
Cinéma

Les 4 Fantastiques : Des super-héros complexés

Les 4 Fantastiques marque le saut au grand écran du sympathique quatuor de super-héros. Amusant et assez spectaculaire, même si l’ensemble manque cruellement  d’éclat.

L’adaptation cinématographique des 4 Fantastiques était dans l’air depuis quelque temps déjà. Mais Hollywood attendait, dit-on, que les effets visuels soient suffisamment développés pour illustrer pleinement à l’écran le ton et l’esprit de ce grand succès des Marvel Comics. Les attentes étaient donc grandes, d’autant plus que la compétition est de très haut niveau dans le domaine des aventures cinématographiques de super-héros venus de la B.D. Mais disons-le tout de suite, Les 4 Fantastiques laisse le spectateur sur sa faim. Non pas que le film soit un four, mais la dimension fantastique n’y est tout simplement pas.

Réalisé par Tim Story (Barbershop, Taxi), le film raconte les aventures de cinq astronautes qui, surpris par un violent orage cosmique, sont exposés à de très fortes radiations. De retour sur la Terre, ils développent d’étranges facultés: Reed (Ioan Gruffud) voit son corps acquérir des propriétés élastiques extraordinaires; Sue (Jessica Alba) peut devenir invisible et créer autour d’elle un champ magnétique lui servant de bouclier; Johnny (Chris Evans) peut s’enflammer à volonté et décoller comme une fusée; Ben (Michael Chiklis) s’est transformé en une saisissante créature de pierre et Victor Von Doom (Julian McMahon), scientifique ténébreux et milliardaire ayant financé la mission, se métamorphose peu à peu en cyborg qui utilise son énergie comme arme de destruction massive. Et c’est cette force maléfique, dirigée contre eux, que les 4 Fantastiques, comme on les appelle maintenant dans les rues de New York, s’évertueront à combattre.

Malgré son rythme soutenu et ses effets visuels intéressants, Les 4 Fantastiques manque nettement d’éclat. L’histoire est longue à démarrer et n’arrive jamais à trouver le souffle mythique indispensable à une telle entreprise. De plus, nos super-héros passent plus de temps à essayer de se débarrasser de leurs pouvoirs et à parer les attaques de Von Doom que de poser des gestes dignes des sauveteurs du monde qu’ils sont censés être. En résulte des personnages bien peu flamboyants, quelque peu complexés et auxquels on a du mal à s’identifier.

Dans l’ensemble, Les 4 Fantastiques est un bon divertissement. Tout dépendant du box-office, on envisage déjà une suite. En tout cas, c’est ce que laisse entendre la dernière image. Et qui sait? Délesté de la lourde mise en situation, un éventuel deuxième volet pourrait offrir aux 4 Fantastiques une dimension vraiment fantastique.

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