Comedia : C’est encore drôle
Au programme du second week-end de Comedia: une vieille blague tuante, quelques courts venus de Clermont et deux docus pour initiés.
Massez vos cuisses et détendez vos maxillaires, on n’a pas tout à fait fini de rire. Pour son dernier week-end d’activités, Comedia propose divers morceaux drolatiques susceptibles de dérider les p’tits comiques en quête d’un rappel.
Morceau de bravoure, The Aristocrats, de Paul Provenza, s’intéresse à un vieux gag salace qui remonterait à la nuit des temps. Ou à la naissance du stand-up, plus probablement. Enfin, ladite blague, sorte de prétexte à enfiler les plus énormes énormités, constitue une sorte d’"inside" connue de tout humoriste digne de ce nom. Une centaine d’entre eux s’amusent à disséquer la joke sacrée avant de nous livrer leur version. Non censurée, il va sans dire. Avec Robin Williams, Steven Wright, George Carlin et tutti quanti.
Le programme court Carte blanche à Clermont-Ferrand rassemble huit œuvres plébiscitées par le festival français au fil du temps. Notamment à l’affiche, Foutaises (1989), une "antiquité" de Jean-Pierre Jeunet qui contient en germe quelques idées développées dans Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain. Autre fait saillant: A Sense of History (1992), de Mike Leigh, dans lequel l’excellent Jim Broadbent, en vieux duc anglais, retrace la tragique histoire de sa vie. Drôlement dérangeant.
Aussi, un mot sur deux docus d’intérêt modeste. Patriot Act (Jeffrey Ross) relate avec moult cocoricos la tournée irakienne entreprise par des comédiens américains au lendemain de la chute de Saddam. The Comedians of Comedy (Michael Blieden) suit l’humoriste Patton Oswalt et deux de ses acolytes sur la route. Pour fanas finis d’humour états-unien seulement.
Enfin, seront également offerts en avant-première montréalaise Horloge biologique de Ricardo Trogi et, en guise de film de clôture, Quand la mer monte de Yolande Moreau et Gilles Porte.
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