Jean-Nicolas Verreault : La vie rurale
Cinéma

Jean-Nicolas Verreault : La vie rurale

Jean-Nicolas Verreault agira à titre de porte-parole de la seconde édition du Festival Images et Lieux de la Vallée-de-la-Gatineau (FIL). Réflexions sur le concept de cinéma rural.

Celui qui défendait avec beaucoup d’ardeur le rôle mythique du Survenant dans l’adaptation cinématographique de l’œuvre de Germaine Guèvremont a accepté avec beaucoup d’enthousiasme ce titre de porte-parole de la deuxième édition du FIL. "J’ai été attiré par le caractère unique du Festival, puisque c’est le seul en Amérique du Nord qui a cette thématique de ruralité. Puis quand on me demande ce genre de choses, j’ai de la misère à refuser parce que je considère que j’ai aussi un travail de promotion à faire par rapport au cinéma, en dehors d’être comédien. Ça me tient à cœur", note celui qui sillonnera les différents sites pendant tout le Festival.

De nature incontestablement citadine, le comédien qui a grandi à Québec a néanmoins découvert le monde de la ruralité à travers certains de ses films, notamment La Loi du cochon, La Turbulence des fluides et, bien sûr, dans le classique de la littérature québécoise Le Survenant. "C’est l’histoire de notre pays qui s’est bâtie sur la ruralité, ce sont nos racines. […] C’est de parler des mœurs de ces gens-là, de leur façon de vivre, c’est de voir de grands espaces. Des histoires, il y en a partout, il s’en passe partout, donc il y a bien des choses à raconter…"

Le film d’Érik Canuel, qui sera projeté au cours du Festival, cadrait parfaitement avec la thématique du FIL. "Dans le cas du Survenant, quand on voit la trame de fond du roman, on se rend compte que c’est très fort et que c’est très actuel. Ça vaut la peine de raconter ces histoires aux générations plus jeunes et de montrer comment ça se passait à l’époque. Les jeunes ne savent pas nécessairement qu’en 1910, il n’y avait pas d’électricité! Aussi niaiseux que ça. À un moment donné, ça vaut la peine de leur montrer d’où on vient…"

Il ajoute qu’il n’a aucune pudeur à jouer dans des films à plus gros budgets et visant un plus large public: "En ce qui a trait aux blockbusters, ce n’est jamais mauvais dans ma perspective parce que ça amène les gens à voir du film québécois. C’est pas mauvais dans la mesure où ça n’empêche pas les films plus actuels ou dérangeants de se créer aussi. Tant que ça n’étouffera pas le cinéma d’auteur ou de genre, et tant que ça peut cohabiter, je ne vois pas de problème…"

Même si le comédien s’est maintenant trouvé un nid campagnard pour élever sa fille, il prétend que l’appel de la ville se fait sentir et que le retour vers la grande métropole ne saurait tarder. "J’adore la campagne, la nature, je suis très bien sur le bord de la mer, sauf que j’ai besoin de la ville pour être heureux. J’ai pas besoin d’avoir un jardin puis une tondeuse, j’ai plutôt besoin d’avoir une bibliothèque, un ordinateur et un écran géant. Pour le métier que je fais, c’est préférable. En fait, l’idéal serait le meilleur des deux mondes: un pied à terre en ville et une maison de campagne." En attendant, il souhaite venir s’initier à la pêche dans la région de la Vallée-de-la-Gatineau en plus de faire des rencontres fortuites avec des passionnés de ruralité.

Festival Images et lieux
Du 12 au 14 août
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