Sky High : Super-école
À Sky High, les enfants des héros costumés apprennent à gérer leurs talents génétiquement hérités. Vaste programme.
Si la vie du super-héros est largement documentée, on ne peut en dire autant du quotidien de sa progéniture. Du coup, on ne s’étonnera pas que les rumeurs les plus folles courent sur le compte des rejetons surdoués. Ainsi, il paraît que les enfants de Captain America refusent d’entonner l’hymne national en classe. La fille de Hulk aurait été suspendue après s’être fait teindre les cheveux en vert. On en passe et des meilleures…
Enfin, les cinéphiles curieux d’en connaître davantage sur la vie des ados dotés de facultés enrichies trouveront leur compte dans Sky High de Mike Mitchell (Surviving Christmas, Deuce Bigalow: Male Gigolo). C’est journée portes ouvertes au collège des futurs champions et nous sommes tous invités.
Fils des populaires Commander (Kurt Russell, en forme) et Jetstream (Kelly Preston, souriante), Will Stronghold (Michael Angarano, correct) entre justement à Sky High, polyvalente réservée aux enfants super-héroïques. Le hic, c’est que notre garçon n’a pas encore découvert quels étaient ses pouvoirs. Il sera donc inscrit au programme des sidekicks, ces faire-valoir qui vivent dans l’ombre des "vrais" (la discrimination, ça touche TOUT le monde…). Pas d’inquiétude, il saura se dégourdir bien assez vite…
Mariage réussi entre le film de super-héros et la comédie de high school, Sky High suit l’éveil d’un ado qui s’apprête à vivre une puberté pas comme les autres. Évidemment, super ou pas, le jeune doit subir les facéties des pas fins de deuxième année, survivre à la bouffe de la caf’ et faire bonne impression devant les mignonnes en minijupe. Ajoutez à cela la pression exercée par des parents exigeants, et vous avez le topo. Quel est le taux de décrochage de la cohorte de Sky High?
Émaillé de trouvailles visuelles accrocheuses et d’effets spéciaux inventifs, Sky High révèle un degré de sophistication plastique supérieur à celui qui caractérise les œuvres de ce calibre. On appréciera le côté BD de l’affaire, qui se vérifie dans le ton caricatural et trouve illustration dans quelques cases apparaissant au générique.
Finalement, soulignons la présence de quelques figurants célèbres – dont Lynda "Wonder Woman" Carter, dans le rôle de la directrice du collège – venus prêter main-forte aux héros portant l’uniforme. On a toujours besoin d’un faire-valoir.
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