Rachel McAdams : En plein vol

Après de petits rôles dans plusieurs séries télévisées canadiennes, Rachel McAdams s’est fait connaître en décrochant le rôle d’une beauté insipide qui troque son corps avec celui de Rob Schneider dans Hot Chick. Peu après les grands succès Mean Girls et The Notebook, la carrière de l’Ontarienne a décollé avec une rapidité étourdissante. Aujourd’hui, on la retrouve dans la peau d’une fille de diplomate qui piège Owen Wilson dans Wedding Crashers et de celle d’une victime débrouillarde prise en otage par Cillian Murphy dans Red Eye. Et comme si ce n’était pas assez, McAdams jouera dans un film de Noël qui met en scène des anciens hippies de la Nouvelle-Angleterre (Diane Keaton, Claire Danes et Dermot Mulroney) contre Sarah Jessica Parker en membre de l’élite de l’Upper East Side.

Selon elle, ce n’est pas son penchant pour le travail acharné ni son habileté à choisir le projet idéal qui lui ont permis de prendre un tel envol: "Tout est une question de timing dans ce métier, assure-t-elle. Mean Girls est sorti juste avant The Notebook et, parce que ces films étaient si différents, j’ai eu la chance de démontrer l’étendue de mon travail, ce qui m’a permis d’être considérée pour tous ces différents genres de films."

Red Eye dépend beaucoup de ses acteurs pour faire passer le suspense; le défi de passer des journées de 12 heures à l’étroit dans un 767 était l’une des raisons pour lesquelles McAdams est montée à bord: "La première fois que je suis arrivée sur le plateau de tournage et que j’ai vu l’avion, je me suis dit: "Je vais devenir folle dans une semaine", se rappelle-t-elle. Mais au bout d’un mois, m’asseoir dans l’avion et me préparer à être terrorisée me semblait naturel."

Celui qui a décidé McAdams à jouer le rôle principal du film Red Eye, c’est Wes Craven. Fan de ses films d’horreur (A Nightmare on Elm Street et Scream), elle avait hâte de s’essayer à un film de genre: "Pour une raison que je ne m’explique pas, on ne m’offre jamais de jouer dans ce genre de film, dit-elle. Lorsqu’on m’a proposé celui-ci, l’attrait principal, c’était Wes parce qu’il a le talent de monter un suspense et de créer quelque chose de terrifiant. Je voulais également jouer un rôle physique pour faire changement."

Et de l’action, elle en a eu! Sur le plateau de tournage à Los Angeles, elle est rentrée de plein fouet dans une porte qui ne s’est pas ouverte, la laissant avec une marque sur le front. Dans une scène, elle devait courir à travers l’aéroport de Miami en talons hauts. McAdams a également aimé jouer une femme qui utilise sa tête pour arriver à ses fins: "J’étais tellement intriguée par ce personnage. J’aimais le défi de jouer une fille ordinaire qui se retrouve dans des situations extraordinaires. Elle ne devient pas une héroïne sexy qui transpire à grosses gouttes, fusil en main. Elle est une fille ordinaire qui doit creuser tout au fond d’elle-même et trouver une véritable force qui lui permette de faire face à ses limites."

Ayant grandi à Saint-Thomas, en Ontario, McAdams était loin d’être une junkie du show-business. Sa famille n’avait aucun contact avec le monde du cinéma. Sa mère était infirmière et son père conduisait des camions. Pendant des années, elle voulait devenir secrétaire: "J’avais un amour pour les trombones, les agrafes et le bruit de la machine à écrire, avoue-t-elle. Je ne suis pas devenue secrétaire parce que je ne suis pas très douée à la machine à écrire."

Après avoir joué des rôles de théâtre avec succès à l’école, McAdams prenait de plus en plus plaisir à se trouver sous les feux de la rampe. À 13 ans, elle a commencé à jouer dans des productions shakespeariennes dans un camp d’été de théâtre. Lentement, elle se rendait compte qu’un avenir dans les arts pourrait avoir du sens: "J’aime bien le côté business de cette industrie, avoue-t-elle. Ça te donne un certain pouvoir, surtout quand tu ne veux pas perdre le contrôle. C’est beaucoup de travail. Et tu dois rester au-dessus de tout ce qui se passe, mais j’aime ressentir que je suis responsable de mes affaires."

Laissant Lindsay Lohan (Mean Girls) courir les clubs et faire la une des tabloïds, McAdams se montre rarement sur la scène hollywoodienne: "Tout le monde me demande pourquoi je n’habite pas à Hollywood. Tout ce que je peux répondre, c’est que le Canada, c’est chez moi et que j’y suis bien. Faire des films, c’est mon métier et autant j’apprécie mon travail, autant ça me nourrit en tant qu’individu et ça nourrit ma créativité. C’est vraiment bon de m’éloigner de tout ça et de rentrer à la maison, de prendre le métro, de faire du vélo et du jardinage. Ça me permet de garder un équilibre", conclut sagement la jeune star toujours célibataire.

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