The Skeleton Key : Magie noire
Cinéma

The Skeleton Key : Magie noire

The Skeleton Key, de Iain Softley, raconte les tribulations d’une infirmière aux prises avec des revenants malveillants. Il y a aussi la vénérable Gena Rowlands qui joue les vieilles  malcommodes.

Avec The Others, le très doué Alejandro Amenabar réussissait à nous terroriser avec une économie de moyens en capitalisant sur les beaux yeux de biche effarouchée de Nicole Kidman, la mine inquiétante de l’impériale Fionula Flannagan et, surtout, en misant intelligemment sur les mille et un racoins de la somptueuse demeure hantée. En somme, une réalisation classique, à des lieues des tapageurs et sanguinolents Thir13en Ghosts, qui nous réconciliait avec le genre.

C’est sans doute pour perpétuer la tradition des films de maison hantée que Iain Softley, qui a entre autres signé The Wings of the Dove et K-Pax, offre ici une réalisation hyper-léchée ayant pour point d’ancrage une villa décrépite à souhait, de 30 pièces, et campée de surcroît au cœur des marécages louisianais. Comme cadre "enchanteur", on ne peut rêver mieux! Qui plus est, Softley a recruté Gena Rowlands et John Hurt pour incarner les hôtes de ladite demeure, hantée par un couple de serviteurs noirs. Et pour prendre soin de monsieur, paralysé et muet à la suite d’une attaque, quoi de mieux qu’une jolie blonde dévouée possédant les traits de Kate Hudson? Une gentille infirmière à qui l’acariâtre maîtresse de maison ne fera pas de cadeau, hormis un passe-partout qui lui permettra de découvrir une mystérieuse pièce remplie d’objets destinés à la pratique du hoodoo, un dérivé du vaudou. Heureusement, un séduisant avocat (Peter Sarsgaard) rôde dans les parages.

Une fois tous les enjeux du récit mis en place, c’est à une avalanche de clichés et d’effets convenus – combien de fois Rowlands apparaît-elle subitement derrière l’épaule de Hudson? – que sera convié le spectateur, qui sera sans doute fortement déçu de constater que le réalisateur n’a pas su exploiter à sa pleine mesure l’époustouflante villa et ses environs. Au final, le scénariste Ehren Kruger (Scream 3, The Ring 1 et 2) aura racheté son manque d’imagination par une conclusion plutôt surprenante. Mais est-ce que cela vaut le prix du billet? Tout dépend de votre budget…

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