La Caverne : Vide et creux
Cinéma

La Caverne : Vide et creux

La Caverne, de Bruce Hunt, est un film très quelconque qui ne parvient à créer ni suspense, ni horreur… ni quoi que ce soit d’intéressant d’ailleurs.

Comme son titre l’indique, La Caverne est un film vide qui sonne creux. Pourtant, il avait tout un potentiel. Voyez plutôt: en Roumanie, au plus profond d’une forêt, des scientifiques découvrent les ruines d’une église du 13e siècle qui semble avoir été construite pour sceller l’entrée d’un immense réseau de cavernes et de rivières souterraines s’enfonçant jusqu’aux entrailles de la terre. Persuadés que cette découverte est d’une valeur scientifique inestimable, les responsables des recherches font appel à la meilleure équipe de spéléologues qui soit (des Américains, évidemment) afin d’explorer cet extraordinaire système caverneux. Armés de matériel dernier cri et d’une bonne dose d’arrogance, huit plongeurs s’engouffrent dans la grotte, enivrés par l’exaltation et goûtant déjà à la gloire. Mais la mission vire rapidement au cauchemar lorsque des créatures saisissantes, mi-hommes, mi-dragons, s’attaquent aux intrus.

Premier film de l’Australien Bruce Hunt (réalisateur de pub et assistant sur The Matrix et Dark City), La Caverne est un échec à plus d’un point de vue. Sans enthousiasme, le réalisateur enchaîne des scènes qui manquent de tonus et où l’action se fait rare. Plus grotesques qu’effrayantes, les créatures sont réduites au rôle d’accessoires qui interviennent furtivement aux moments où l’on s’y attend le plus. On est loin, très loin d’Alien dont le film se réclame. Écrit par Michael Steinberg et Tegan West, La Caverne est une suite de situations puériles, superficiellement traitées et qui échouent dans leur tentative de créer un quelconque sentiment de tension. En fait, La Caverne raconte l’histoire d’explorateurs qui découvrent une bête dès la 30e minute du film et qui, durant toute l’heure qui suit, ne font que la fuir. Comme action virile et héroïque, on repassera! Si au moins on avait exploité la dimension métaphorique du récit…

Pour son premier grand rôle au cinéma, Eddie Cibrian aurait pu mieux tomber. L’ancien pompier play-boy de la série télé Third Watch, laissé à lui-même comme le reste de la distribution, joue sans conviction ce rôle qui pourrait lui coûter sa crédibilité. Inutile, donc, d’insister sur ce film qui n’a rien à offrir et dont on réentendra peut-être parler au moment des palmarès des pires navets de l’année.

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