FFM : Palmarès
L’arrêt de mort du FFM semblait avoir été signé en 2004 mais, un an plus tard, il est toujours présent. Pas fort, mais pas mort!
Le 29e Festival des films du monde s’est terminé le soir de la fête du Travail, d’abord lors d’un 5 à 7 au Café Fleuri de l’hôtel Hyatt, où cinéastes asiatiques, européens et canadiens ont pu échanger avec journalistes, attachés de presse et autres "amis du festival", pendant que Serge Losique, affublé de son éternelle casquette, sondait cette foule multiculturelle, apparemment satisfait.
Les convives se sont ensuite déplacés vers le théâtre Maisonneuve pour la cérémonie de clôture. Devant une grande salle à moitié vide, une jolie dame en rouge dirige la remise des prix en parfaite "bilingue". Mesdames et Messieurs, de David Boisclair, dans lequel le monde de l’éducation rencontre celui du cinéma, est nommé meilleur court-métrage canadien par le public, qui prononce aussi La Neuvième, de Pierre-Henry Salfati, une production de l’ONF, meilleur documentaire, Play, d’Alicia Scherson, meilleur film d’Amérique latine et Kamataki, de Claude Gagnon, film canadien le plus populaire et meilleur long-métrage toutes catégories.
Pour sa part, le jury formé de Paul Toutant, Loïc Magneron et Godfrey Chesire, chargé d’évaluer les premières œuvres, a décerné le Zénith de bronze à London de Hunter Richards (qui a déclaré que Montréal est la ville la plus fucking cool qu’il ait visitée!), l’argent au sympathique film allemand Truth or Dare, de Jan Martin Scharf et Arne Nolting, et l’or à L’Épanouissement de Maximo Oliveros, d’Aureaus Solito.
Vient finalement le temps pour le jury officiel, présidé par Theo Angelopoulos, de dévoiler ses lauréats. Le film scandinave Sexe, Espoir et Amour, de Lisa Ohlin, reçoit le prix de l’innovation, Tu t’appelles Justine, de Franco de Peña, celui de la meilleure contribution artistique et Tapas, de Jose Corbacho et Juan Cruz, celui du meilleur scénario, alors qu’Adriana Ozores est nommée meilleure actrice pour Héroïne, de Gerardo Herrero, et Jan Decleir reçoit le prix d’interprétation masculine pour Off Screen, de Pieter Kuijpers. Claude Gagnon et son Kamataki, dont la qualité avait déjà été reconnue par la FIPRESCI et le jury oecuménique, se voient honorés une fois de plus avec le prix de la mise en scène, mais le Grand Prix des Amériques leur échappe, étant plutôt attribué à Off Screen.
Enfin, Losique revient sur scène, cite un proverbe chinois disant que 30 ans est l’âge où l’on devient vraiment adulte et assure que le FFM sera de retour pour une 30e édition en 2006. On verra bien.