Festival International de Films de Toronto : Québec sait faire
Cinéma

Festival International de Films de Toronto : Québec sait faire

Le 17 septembre, le Festival International de Films de Toronto remettait deux prix prestigieux à des cinéastes d’ici alors que la plupart des journalistes québécois étaient déjà repartis couvrir le FIFM. Dommage.

Le premier week-end du festival passé, on constate de jour en jour que les journalistes désertent graduellement les salles de cinéma et les longs couloirs des grands hôtels – qu’ils connaissent comme le fond de leur poche, rompus à faire le pied de grue entre les entrevues accordées au compte-gouttes par les plus grandes stars du monde -, c’est ainsi qu’ils ratent des rendez-vous avec le très beau (quoique un peu long) Va, vis et deviens de Radu Mihaileanu, qui raconte le sort d’un gamin soudanais forcé par sa mère à s’exiler en Israël, ou avec l’extraordinaire Felicity Huffman, vedette de Desperate Housewives récemment couronnée aux Emmy Awards, jouant les transsexuels dans Transamerica de Duncan Tucker.

En écoutant un chauffeur de taxi vanter le futur mégacomplexe du Festival de Toronto qui sera prêt en 2008, c’est avec un pincement au cœur que l’on retourne à Montréal, sachant que le FIFM fera bien pâle figure à côté du TIFF… Heureusement, les cinéastes québécois ne nous auront pas fait rougir. Ainsi, coiffant à l’arrivée les Émond (La Neuvaine), Egoyan (Where the Truth Lies) et Cronenberg (A History of Violence), le merveilleux C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée a remporté le prix du Meilleur film canadien, alors que le vibrant Familia de Louise Archambault partageait la palme du Meilleur premier film canadien avec The Life and Hard Times of Guy Terrifico de Michael Mabbott. Si l’on n’a pas encore trouvé la formule pour devenir le centre du monde avec nos festivals, on sait au moins faire du bon cinéma.

Pour la liste complète des gagnants: www.bell.ca/filmfest