Le Génocide en moi / Vendetta Song : Héritages
Avec Le Génocide en moi, d’Araz Artinian, et Vendetta Song, d’Eylem Kaftan, le cinéma Parallèle offre un programme double riche en émotions.
Assistante d’Atom Egoyan pour son film Ararat, la Montréalaise d’origine arménienne Araz Artinian s’intéresse depuis son premier film, Surviving the Richter Scale, qui donnait la parole à 12 survivants du tremblement de terre qui eut lieu en Arménie en 1988, à l’identité arménienne. Fille d’un homme foncièrement engagé envers sa communauté, la jeune femme témoigne sur un mode intimiste tantôt touchant, tantôt humoristique, de son déchirement entre sa propre culture et son identité canadienne. Un film qui renvoie à nos propres questions quant à l’avenir de notre culture.
Dans Vendetta Song, la réalisatrice turque Eylem Kaftan, prix du meilleur court métrage et prix du jury au festival Planet Indie de Toronto pour Faultlines, qui traitait du tremblement de terre ayant frappé le Turquie en 1999, s’aventure sur le territoire kurde afin de lever le voile sur le mystère entourant la mort de sa tante Guzide, assassinée il y a 30 ans à cause d’une histoire de vendetta qui perdure. Femme d’une grande beauté éprise de liberté, Guzide avait refusé un mariage de raison afin d’aller vivre avec l’homme qu’elle aimait. Un choix qui lui fut fatal. Porté par les réflexions de la cinéaste sur le sort des femmes élevées au sein d’une culture trop sévère envers elles, ce documentaire aux accents lyriques culmine au moment où Kaftan rencontre l’un des suspects. Une scène qui ne peut laisser personne indifférent.
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