Plan de vol : Vol au-dessus d’un nid de coucou
Avec Plan de vol, de Robert Schwentke, Jodie Foster s’embarque dans un thriller aérien qui plane bien au-dessus de la mêlée. Attachez vos ceintures.
Affectée par la mort de son mari, Kyle Pratt (Jodie Foster) vole vers New York avec sa petite fille, quelques valises et un cercueil en soute à bagages. Quand elle se réveille après avoir piqué un roupillon, Kyle constate que fifille manque à l’appel. Les passagers assis tout près ne l’ont pas vue. Les agents de bord, non plus. Après vérification, il semblerait que Kyle soit montée seule à bord. Même un examen des moindres coins et recoins ne révèle rien. C’est alors que la mère inquiète commence à sérieusement ruer dans les brancards…
La dernière fois qu’on a vu Jodie Foster au grand écran, c’était dans le solide suspense Panic Room. La comédienne s’était fait beaucoup de mauvais sang à cause de cambrioleurs hargneux. Pour son premier contrat hollywoodien en trois ans, Jodie Foster a accepté un autre rôle à risque. Pas très bon pour la tension artérielle, tout ça.
À l’origine, le scénario de Plan de vol avait à voir avec des terroristes menaçant un coucou se dirigeant vers la Grosse Pomme. Après le 11 septembre, l’idée est devenue un peu trop délicate. D’où un travail de réécriture majeur. Cela dit, le spectre des tragiques événements new-yorkais plane sur le film tel un gros nuage noir.
Conçu d’après des plans classiques, Plan de vol préconise un itinéraire connu des amateurs de longs métrages riches en air miles. Si le film emprunte quelques matériaux au bon vieux film catastrophe, il mise aussi sur les codes du drame psychologique (on a droit à une hilarante Greta Scacchi déguisée en préposée à la névrose…). Le croisement est plutôt heureux. On ne tarde pas à prendre de l’altitude et, une fois la vitesse de croisière atteinte, on maintient le cap jusqu’à la fin. Ou presque.
Alors que le récent Red Eye de Wes Craven semblait avoir été tourné dans une boîte de céréales, Plan de vol de Robert Schwentke bénéficie de décors imposants qui se prêtent parfaitement au jeu du chat et de la souris servant de ressort à l’intrigue. À quelques turbulences scénaristiques près, on est en présence d’un divertissement bien huilé. De quoi réconcilier avec un genre qui, le plus souvent, entraîne le mal de l’air.
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