The Curse of the Were-Rabbit : Gros méchant lapin
Cinéma

The Curse of the Were-Rabbit : Gros méchant lapin

The Curse of the Were-Rabbit, de Nick Park, est le premier long métrage mettant en vedette le célèbre tandem Wallace et Gromit. Il était temps!

Lorsque la nuit tombe et que la lune se montre, la quiétude des jardins anglais est menacée par une inquiétante créature: le lapin-garou! Rôdant de potager en potager, il dévore tout sur son passage, du plus petit radis à la plus grosse courge. Et des grosses cucurbitacées, il y en a beaucoup dans les environs alors que le concours de légumes géants approche à grands pas. Les villageois ont désespérément besoin de vaillants héros pour empêcher l’infâme bête à grandes oreilles de ruiner leur célébration agricole annuelle, et ils les trouvent en Wallace et son loyal toutou Gromit.

Comme son titre le suggère, The Curse of the Were-Rabbit est un hommage absurde aux films d’horreur produits par les studios Universal dans les années 30, du monstre incompris né d’expérimentations contre nature à la foule furieuse armée de torches et de fourches. Bien sûr, le lapin-garou est plus mignon que terrifiant, même en plein carnage végétarien, mais le récit est admirablement fidèle aux codes du genre.

Wallace et Gromit n’en sont pas à leur première aventure insolite, ayant déjà fait un périple lunaire, déjoué un pingouin voleur de diamants et mis fin à un mystérieux trafic de moutons, comme on a pu le voir dans les trois excellents petits films d’animation qui ont précédé ce premier long métrage. On y retrouve tout le charme et la loufoquerie des courts et les personnages y sont plus attachants que jamais. Wallace est toujours accro au fromage et aux inventions farfelues et Gromit demeure un clébard drôlement débrouillard. On découvre aussi quelques nouveaux venus, notamment Lady Tottington (Helena Bonham Carter, qui prête aussi sa voix à la Corpse Bride de Tim Burton), une bourgeoise aux lèvres charnues qui chérit Wallace.

Le réalisateur Nick Park et les animateurs des studios Aardman, à qui l’on doit aussi Creature Comforts et Chicken Run, ont consacré près de cinq ans à la création de The Curse of the Were-Rabbit. Ce qui est le plus impressionnant, ce n’est pas qu’ils doivent manipuler méticuleusement leurs petits bonhommes en pâte à modeler image par image pour créer les actions souvent spectaculaires du scénario, mais qu’ils réussissent à nous faire oublier tous ces efforts pour tout simplement se laisser emporter par les innombrables gags et péripéties.

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