L’Argent : Ce qui fait le bonheur
Le documentaire L’Argent, du réalisateur Isaac Isitan, sera présenté au Café Cambio lors de la prochaine Soirée de la vidéo indépendante.
Éléonore Côté
Les Soirées de la vidéo indépendante sont une nouvelle initiative mise sur pied par un regroupement de vidéastes de la région désireux de faire rayonner leur art de prédilection. Présentées depuis septembre à raison d’une projection tous les deux dimanches, en collaboration avec le Cambio, Caravane Film et Télé-Québec, ces soirées sont dédiées aux courts métrages, tous genres confondus, et aux documentaires, permettant au public de la région d’avoir accès à du cinéma différent et moins largement diffusé que celui des grandes salles. Les soirées veulent aussi, évidemment, encourager les productions indépendantes. L’appel est d’ailleurs lancé à tous les vidéastes, en particulier ceux de la région, qui voudraient faire parvenir leurs œuvres au regroupement pour qu’elles soient présentées. "On regarde tout", précise Mélissa Bouchard, fondatrice du projet. On joint le regroupement au: [email protected].
Ce dimanche, on propose donc L’Argent, ixième film produit par les Productions Isca sur le large thème de la mondialisation sous plusieurs formes. En fait, Isaac Isitan s’intéresse au sujet, pris sous divers angles, depuis plus de 20 ans et il confie que le filon est encore riche en questionnement puisque d’autres documentaires sont encore en chantier. Le corpus, qui pourrait bien devenir "le coffret Isca sur la mondialisation", selon les termes du réalisateur, peut facilement être pris comme une forme de manifeste.
Filmé principalement en Argentine et en Turquie, alors que ces pays, normalement riches, sont secoués par une crise économique sans précédent, et présenté dans plus de 60 pays, L’Argent pose des questions cruciales sur le contrôle de la monnaie et du pouvoir, et apporte quelques éléments de réponse. Peut-être plus important que le droit de vote, le contrôle de la monnaie est une condition de la démocratie, propose le documentaire, qui se termine sur des éléments de solution. "Parce que le mot magique, c’est la solution, pas le problème", devise Isaac Isitan. Volubile, captivant, le réalisateur en a long à raconter. On pourra le rencontrer et discuter avec lui dimanche, lors de la soirée qui débute à 19 h 30.
Le 6 novembre à 19 h 30
Au Café Cambio
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