Décadence II : En dents de scie
Cinéma

Décadence II : En dents de scie

Dans Décadence II, de Darren Lynn Bausman, le psychopathe Jigsaw fait couler encore plus de sang.

Comme c’est souvent le cas avec les films d’horreur, les producteurs de Décadence II pensaient faire une suite avant même que le premier volet sorte en salles. Ce qui est inhabituel, c’est que Décadence II se révèle supérieur à son prédécesseur, malgré l’effet de surprise qui n’y est plus. On retrouve les mêmes emprunts à David Fincher, du tueur en série moralisateur de Se7en aux épreuves mortelles de The Game, mais l’intrigue est mieux ficelée et les exécutions, plus sanglantes que jamais.

Après un prologue offrant une variation de la trappe à ours inversée du film précédent jumelée à un hommage à Un Chien andalou, nous faisons connaissance avec le détective Eric Matthews (Donnie Wahlberg, ex-New Kids on the Block recyclé en acteur de série B). Ayant réussi sans grande difficulté à arrêter Jigsaw (Tobin Bell), il réalise rapidement que sa capture fait partie du plan du meurtrier psychopathe. Ce dernier a en effet déjà enfermé huit autres personnes dans l’une de ses chambres de torture, y compris le fils de Matthews.

Avec ses personnages stéréotypés (la blonde qui braille, le latino qui gueule, etc.) qui ne représentent que diverses façons de gérer la peur et la souffrance, Décadence II propose des transitions plus fluides entre la lutte pour leur survie des prisonniers et l’enquête de la police. Qui plus est, la tension demeure constante. Somme toute, l’ensemble se révèle plus linéaire et plus conventionnel que son prédécesseur, mais aussi plus efficace.

Voir calendrier Cinéma