Harry Potter : Quatre sorciers et un méchant
Cinéma

Harry Potter : Quatre sorciers et un méchant

Devant le quatrième épisode de Harry Potter, de Mike Newell, les parents se bidonnent et leur marmaille frissonne.

Après l’Américain Chris Columbus, responsable des deux premiers volets quelque peu lourdauds des aventures du célèbre sorcier à lunettes, et le Mexicain Alfonso Cuarón, plus inspiré que son prédécesseur, voilà que le Britannique Mike Newell (Four Weddings and a Funeral) s’attaque à la très lucrative franchise Harry Potter. Un résultat concluant pour les petits comme pour les grands, mais pas nécessairement pour les mêmes raisons.

Les romans de la prolifique J.K. Rowling s’allongeant d’un tome à l’autre, on raconte que Harry Potter et la Coupe de feu a bien failli se présenter en deux parties. Fort heureusement, le scénariste Steven Kloves a le sens de la concision; c’est ainsi qu’après une demi-heure d’action réglée au quart de tour et de répliques hilarantes – lesquelles interpelleront surtout les plus âgés -, nous voilà déjà rendus à la page 200! Exit donc les fastidieuses descriptions du tournoi international de quidditch et sautons dans le vif du sujet.

À 14 ans, Harry (Daniel Radcliffe, toujours convaincant) a la surprise de sa vie lorsque la Coupe de feu crache, en quatrième lieu, son nom pour participer au Tournoi des trois sorciers, qui doivent être âgés de 17 ans. Non seulement devra-t-il affronter de terribles épreuves – enfin, c’est ainsi qu’elles apparaîtront pour les moins de 12 ans -, mais Harry verra son amitié avec Ron (Rupert Grint, plus drôle que jamais) mise en péril.

Moins lyrique et magique que le troisième volet – le meilleur jusqu’à ce jour -, le film de Newell réussit à mélanger habilement humour slapstick et péripéties épiques en y ajoutant un soupçon d’émotion. Pour pimenter le tout, Kloves n’a pas lésiné sur les émois amoureux du petit monde de Poudlard; même le géant Hagrid (Robbie Coltrane, sous-utilisé comme la plupart des acteurs adultes) trouvera chaussure à son pied et la première de classe Hermione (Emma Watson, hormonale) n’aura plus toute sa tête. Cependant, les moments fleur bleue laisseront très tôt place aux épisodes morbides, ce quatrième volet étant encore plus gothique que les précédents.

Enfin, soulignons l’arrivée remarquée de Brendan Gleeson, inquiétant à souhait en "Madeye" Moody, et de Miranda Richardson, délicieuse en journaliste narcissique. Oh! il y a aussi un certain Ralph Fiennes dans la peau visqueuse de vous savez qui…

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