The Chronicles of Narnia : Le (nouveau) merveilleux monde de Disney
Cinéma

The Chronicles of Narnia : Le (nouveau) merveilleux monde de Disney

Avec The Chronicles of Narnia, d’Andrew Adamson, le studio de tonton Walt signe un conte de fées richement illustré, mais un peu mince sur le plan narratif.

Lecture de chevet populaire chez les tout-petits s’exprimant dans la langue de Tolkien, The Chronicles of Narnia: The Lion, The Witch and The Wardrobe n’occupe pas la même place dans la bibliothèque des jeunes francophones. Qui connaît ce conte de fées créé par l’Anglais C.S. Lewis durant les années 50? N’ayant jamais feuilleté lesdites chroniques, nous nous contenterons ici d’en évaluer la portée cinématographique. Aux autres le débat portant sur les qualités et les défauts de cette adaptation livresque de taille.

Alors que Londres subit les bombardements allemands, Peter, Susan, Edmund et Lucy Pevensie trouvent refuge chez un professeur excentrique (Jim Broadbent) vivant dans un immense manoir à la campagne. Là, au hasard d’une partie de cache-cache, la petite Lucy (Georgie Henley) tombe sur une armoire donnant accès à un monde parallèle. Avec ses frères et sa sœur, elle part à la découverte de Narnia, contrée mystérieuse vivant sous la botte d’une méchante sorcière (Tilda Swinton). Arrivés en touristes accidentels, les enfants Pevensie seront bientôt mêlés à de fort turbulents événements.

Fruit de plusieurs années de travail, The Chronicles of Narnia a été développé au sein de la maison Disney par Andrew Adamson, réalisateur de Shrek, avec le concours de quelque 1000 spécialistes en effets visuels de tout acabit. Un budget généreux a permis de mettre en images les créatures mythologiques et les lieux propres à cet univers fantastique. Authentique réussite sur le plan formel, le long métrage comporte cependant des faiblesses sur le plan narratif. Les contours de Narnia se révèlent plutôt imprécis et le film est privé du souffle épique qui portait The Lord of the Rings.

Construit sur les bases de l’inévitable affrontement entre le Bien et le Mal, le scénario ramasse en deux heures ce qui aurait mérité trois fois plus de temps et trouve son zénith dans une bataille rangée qui suscite des comparaisons peu favorables avec le film susnommé. Enfin, on déplorera l’absence de "héros" pour porter une telle saga à bout de bras. Quatre kids et un lion (celui du titre) auquel on a prêté la voix de Liam Neeson? C’est un peu court comme panthéon.

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