Aeon Flux : Futur simple
Cinéma

Aeon Flux : Futur simple

En Aeon Flux, Charlize Theron croyait peut-être trouver un rôle d’héroïne pouvant lui procurer une franchise bien à elle. Pas de veine, le film ne lève pas.

L’héroïne incarnée par l’athlétique actrice est une tueuse professionnelle qui a juré de venger sa famille dont les membres ont été assassinés par des agents d’un gouvernement totalitaire dans une société du XXVe siècle.            

Le film, réalisé par Karyn Kusama (Girlfight), est basé sur une série de dessins animés qui ont été diffusés par tranches de 3 ou de 10 minutes sur les ondes de la chaîne américaine MTV dans les années 1990. Le concept était simple: de courtes intrigues axées sur l’action pure et prétexte au déploiement d’un univers graphique extrêmement élégant et stylisé.            

Transposé en prises de vue réelles avec des acteurs et de vrais décors dans un scénario de long métrage, Aeon Flux a beaucoup de difficulté à exister. C’est comme si le film restait coincé dans son corset high concept, esclave du design ultra-recherché de ses décors, embourbé dans des thématiques très tendance mais insuffisamment développées (le clonage, Big Brother, etc.) et prisonnier d’une mentalité série B qui contamine les bonnes intentions artistiques de l’auteur. Bref, un cas évident de film malade qui ne sait pas trop ce qu’il veut devenir dans la vie.           

Aux côtés de Charlize Theron, qui se démène comme une diablesse dans l’eau bénite pour donner de la chair à son personnage unidimensionnel, on retrouve Frances McDormand et Pete Postlethwaite dans des rôles secondaires où ils gaspillent leur talent. Comme tout le monde dans ce projet.           

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