Montréal est la ville des festivals et cette année, disons que ça a un peu bardé de ce côté…
Michel Defoy
L’année festivalière 2005 restera éternellement associée à l’homérique saga baptisée "guerre des Trois". Une guerre de pouvoir, essentiellement, mettant en scène quelques acteurs tristement célèbres. D’un côté, un souverain contesté, Serge Losique, à la tête d’un empire moribond, le FFM. De l’autre, deux frères ennemis, Alain Simard et Moritz de Halden, caressant l’ambition d’instaurer un nouveau règne, à travers leur FIFM. Enfin, pris entre ces deux feux, un éternel fou du roi, Claude Chamberlan, menant la barque de son FNC au mépris de tous les écueils. C’est finalement ce dernier, grâce à sa programmation de calibre supérieur, qui a connu le plus de succès, suscitant le bonheur de la critique et attirant un public record. Cela dit, d’autres festivals ont réussi, en marge du conflit, à tirer leur épingle du jeu: Fantasia, Cinemania, Image+nation et les Rencontres internationales du documentaire de Montréal ont tous signalé une fréquentation à la hausse cette année.