Ils ont dit : Paroles, paroles, paroles
Cinéma

Ils ont dit : Paroles, paroles, paroles

Propos personnels, politiques ou artistiques, voici ce qu’ils ont dit en 2005…

GÉRARD JUGNOT, AU SUJET DE L’AMBIANCE SOCIALE RÉGNANT EN FRANCE (AOÛT 2005)                      

"Je trouve qu’il y a un mauvais climat, en ce moment. Chirac est en fin de règne. On observe une montée des extrémismes. On a tous voté non au référendum (sur la Constitution européenne). On n’a pas eu les Jeux (olympiques de 2012). On s’arc-boute sur des choses qui étaient formidables, mais qui n’ont plus lieu. C’est compliqué, je ne sais pas comment on va s’en sortir. Moi, je suis ça en privilégié. C’est pour ça que je ne me permets pas trop d’ouvrir la gueule. Mais c’est pas pour ça que je ne regarde pas."

FRANÇOIS BOULAY, CO-SCÉNARISTE DE C.R.A.Z.Y., À PROPOS DE L’HOMOSEXUALITÉ (MAI 2005)                     

"Avec mon père, c’était simple, bien qu’il n’ait jamais voulu parler de mon homosexualité. Pourtant, il a toujours accepté mes amis. Jeune, j’en ai évidemment arraché, je me suis fait traiter de "fif", mais c’était comme ça dans ces années-là… et c’est encore un peu comme ça aujourd’hui. Cela dit, C.R.A.Z.Y. est librement inspiré de ma vie et j’ai vraiment pris plaisir à la transformer en fiction. Je crois que, dans chaque famille, on se sent tous différents et on peut donc tous s’identifier d’une certaine façon à Zach."

PAUL ARCAND, À PROPOS DE SON DOCUMENTAIRE: LES VOLEURS D’ENFANCE (OCTOBRE 2005)                     

Paul Arcand

"Je suis quelqu’un qui pense qu’il faut dire les choses comme elles le sont. J’aurais pu mettre des affaires beaucoup plus scabreuses que ça. J’ai voulu un traitement qui exprime les choses telles quelles, mais sans trop en mettre. Je pense que c’est une question de dosage. Si de dire et de montrer ce qui se passe, c’est sensationnaliste, eh bien, le sujet, par définition, n’est pas léger. Je ne pense pas l’avoir exagéré."

ROBIN AUBERT, SUR SA VISION ARTISTIQUE (OCTOBRE 2005)           

Robin Aubert

"Mes influences, c’est Démétan, Albator, puis Candy. Pour moi, le cinéma doit évoquer aussi la poésie. Il faut que ça exprime quelque chose, comme quand tu rêves ou quand tu fais l’amour. C’est important de créer un effet d’intemporalité, qu’on ne sache pas en quelle année on est. Je dis aux spectateurs: regardez, vous embarquez dans un trip."