Rétrospective internationale : Le tour du monde
L’heure de la rétrospective internationale sonnée, revoyons ce qui nous a ravi et irrité la rétine.
PLANÈTE HOLLYWOOD
À Hollywood, l’année a commencé en mai, comme d’habitude. Et tant pis pour les mois creux d’hiver… Signalant l’ouverture de la saison du blockbuster, Star Wars Episode III – Revenge of the Sith a reçu un accueil partagé, mais n’en a pas moins éclipsé les autres grosses productions programmées à la même époque (qui se souvient de Kingdom of Heaven?). Plus tard, d’autres gros noms ont fait retentir leur canon. Steven Spielberg lançait l’efficace remake de The War of the Worlds, et Christopher Nolan (Memento) se fendait du populaire Batman Begins, avec Christian Bale dans le costume du vengeur masqué. L’automne venu, on a eu droit à une récolte abondante mais inégale. Si on n’avait qu’un titre à retenir? Corpse Bride, brillantissime film d’animation signé Tim Burton. Dernier "événement" prévu au calendrier, la sortie de l’énorme King Kong, de Peter Jackson, devrait aussi générer un impact considérable.
À part ça… Est-il besoin d’indiquer que les studios ont continué à recycler leurs vieilles choses? Séries télé (The Dukes of Hazzard), vieux films (The Longest Yard) et comédiennes embaumées (Jane Fonda), tout semble bon pour alimenter le moulin à viande (avariée) de la comédie.
Les produits de bas étage bénéficiant de la supériorité numérique, on a tendance à oublier que certains irréductibles continuent, pour ceux que ça intéresse encore, de faire du cinéma "intelligent" (et néanmoins divertissant). Ainsi en est-il des Sam Mendes (Jarhead), George Clooney (Good Night, and Good Luck) et Steven Gaghan (Syriana).
DU CÔTÉ DE L’EUROPE
En consultant nos propres textes pour les rentrées d’hiver et d’automne derniers, on a repéré plusieurs "prédictions" européennes erronées: des films annoncés, mais jamais livrés. Ah! Le grand mystère de la distribution. Vaut mieux profiter des festivals pour attraper le p’tit dernier de certains réalisateurs du Vieux Continent. Ça vaut notamment pour la France, dont les meilleurs longs métrages se font de plus en plus élusifs. Un titre à se rappeler: Caché, de Michael Haneke, haut perché dans notre palmarès. Bonne nouvelle, le film prend l’affiche en janvier.