Top 5 navets : Aux oubliettes!
L’équipe Cinéma couronne ses navets de l’année… au risque d’en froisser certains. Sans rancune.
1. LE COURAGE D’AIMER DE CLAUDE LELOUCHOn peut pardonner certaines choses à Claude Lelouch: ses histoires à dormir debout, ses personnages fabriqués, son goût pour les chansons quétaines et même ses titres de films… trop lelouchiens. Mais il y a une chose sur laquelle on peut difficilement passer l’éponge: le narcissisme putassier de cet auteur qui joue encore une fois son propre rôle dans ce film, ou du moins le rôle dans lequel il aime se voir, c’est-à-dire celui d’un grand cinéaste à succès. Et la modestie, bordel? (M. Girard)
2. AURORE DE LUC DIONNE
Quelle idée saugrenue que de ressusciter la petite enfant martyre et sa méchante marâtre en 2005! Certes, il y a encore des "voleurs d’enfance" aujourd’hui, comme nous l’a rappelé Paul Arcand, mais sert-on vraiment la cause avec un film où la profondeur et la subtilité font tant défaut? Aurore aura au moins eu le mérite de nous faire bien rire non intentionnellement avec ses excès mélodramatiques, ses maladresses de mise en scène et, surtout, son curé dynamité. (K. Laforest)
3. MONSTER-IN-LAW DE ROBERT LUKETIC
Film n’ayant d’intérêt que dans l’affrontement entre Jane Fonda – de retour au cinéma – et Jennifer Lopez, en belle-maman et en bru, Monster-in-Law aurait mieux fait de soigner davantage sa gauche. Une approche plus agressive, plus belliqueuse encore, aurait contribué à donner un peu de punch à cette comédie somme toute inoffensive. Au fait, si jamais quelqu’un trouvait la réponse à la question: "Pourquoi revenir à l’écran après une interminable sabbatique si c’est pour se commettre dans pareil divertissement?", merci de nous la communiquer. (M. Dumais)
4. SAHARA DE BRECK EISNER
De tous les blockbusters américains sortis cette année, celui-ci est de loin le plus bassement calculateur dans son concept de base (un faux remake de Raiders of the Lost Ark avec un soupçon de James Bond), le plus crasse dans son américanisme triomphant et surtout le plus perfidement raciste (les pauvres Africains en bavent épais avant d’être libérés par les héros blancs du pays de monsieur Bush). Beurk! (M. Girard)
5. THE AMITYVILLE HORROR D’ANDREW DOUGLAS
À une époque où le cinéma d’horreur asiatique s’impose de plus en plus, l’année 2005 aura été fertile en exemples probants de la faillite artistique de ce genre au sein du cinéma américain. Parmi tous les navets fantastiques engendrés par Hollywood cette année, le plus pathétique est sans doute ce remake d’un faux classique très médiocre des années 70. Même pas capable de faire mieux que son modèle. Triste. (M. Girard)