Moins cher la douzaine 2 : Familles, je vous hais
Moins cher la douzaine 2, d’Adam Shankman, est la suite d’un remake d’une adaptation d’un livre à succès. Qui a dit que Hollywood avait épuisé toutes ses idées?
Le Moins cher la douzaine de 2003 ne volait déjà pas très haut, mais ce second épisode est pratiquement insupportable. Le relativement compétent Shawn Levy est remplacé à la réalisation par Adam Shankman, tâcheron responsable de l’ignoble Bringing Down the House, dont tous les défauts se retrouvent dans ce nouveau navet.
Steve Martin et Bonnie Hunt reprennent les rôles de Tom et Kate Baker, heureux parents de 12 beaux enfants. Lorsqu’on les retrouve au début du film, ils sont en train de voir leur nid se vider peu à peu, alors que les aînés de la famille commencent à voler de leurs propres ailes: Charlie (Tom Welling) travaille comme garagiste à Chicago, Lorraine (Hilary Duff) vient de terminer ses études et s’apprête à déménager à New York pour un stage dans un magazine de mode, et Nora (Piper Perabo) partira bientôt vivre à Houston avec son mari et le bébé dont elle doit accoucher d’un moment à l’autre.
Dans l’objectif de renforcer les liens familiaux mis à l’épreuve par ces départs, Tom convainc tout le monde d’aller passer l’été ensemble à Lake Winnetka. Les choses se corsent quand Tom arrive face à son vieil adversaire Jimmy Murtaugh (Eugene Levy), qui est le père de "seulement" huit enfants mais qui fait tout en son pouvoir pour qu’ils soient plus disciplinés, plus instruits et plus athlétiques que les Baker. Les vacances deviennent alors une ridicule compétition entre les deux clans, malgré le fait que les jeunes s’entendent plutôt bien entre eux; l’une des filles de Tom a même le béguin pour l’un des garçons de Jimmy…
Moins cher la douzaine 2 est maladroit, sans rythme et prévisible à souhait. Dès qu’on voit que Nora est enceinte, on se doute bien que le film va finir par une course folle de toute la famille vers l’hôpital, et chaque fois que quelqu’un s’approche du lac, on peut être sûr qu’il va tomber à l’eau. Même un vieux monsieur en chaise roulante frôle la noyade – deux fois! Pas du grand cinéma, mais un divertissement inoffensif qui amusera peut-être les (très) petits.
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