Top Québec : Québec sait faire…
Cinéma

Top Québec : Québec sait faire…

En 2005, le cinéma québécois a brillé plus que jamais ici et ailleurs. L’équipe Cinéma vous présente fièrement son Top  Québec.

C.R.A.Z.Y. DE JEAN-MARC VALLÉE

Y a-t-il quelqu’un au Québec qui n’a pas encore vu cette extraordinaire saga familiale? Ambitieuse, dynamique et émouvante, C.R.A.Z.Y. est une œuvre à la fois profondément personnelle et universelle. Michel Côté est à son meilleur en père qui accepte mal la différence de son fils et Marc-André Grondin est inoubliable dans le rôle de ce dernier. Le film de Jean-Marc Vallée mérite tous les honneurs qu’il a reçus – et ceux qu’il continuera sans doute de recevoir. (K. Laforest)

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LA NEUVAINE DE BERNARD ÉMOND

Avec une pudeur et un dépouillement rappelant ceux de Bresson, Bernard Émond brosse le portrait d’une humanité ayant perdu foi en la vie. L’on reconnaît dans cette sublime Neuvaine la noirceur qui tend vers l’illumination si propre aux films d’Émond, qui ne prêche pas ici la parole de Dieu, mais véhicule plutôt des valeurs sociales, à la manière de Pasolini dans L’Évangile selon saint Matthieu. Une magnifique parabole humaniste portée par la musique discrète de Robert Marcel Lepage et la grâce d’Élise Guilbault. (M. Dumais)

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FAMILIA DE LOUISE ARCHAMBAULT

Pour son premier long métrage, Louise Archambault s’est attaquée à un vaste programme: avortement, adultère, dépendance au jeu, hypersexualisation des ados… De quoi faire rouler n’importe quel téléroman pendant deux ou trois ans! Heureusement, Archambault parvient à gérer cette abondance de thèmes avec doigté. Surtout, elle tient le pathos en laisse. De plus, l’interprétation brillante de Sylvie Moreau et de Macha Grenon, qui semblent avoir élevé leur jeu d’un cran et demi, n’est pas étrangère à cette réussite. (M. Defoy)

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MAURICE RICHARD DE CHARLES BINAMÉ

Très habile dans sa façon de faire revivre l’époque du Rocket, ce film se distingue par son esthétique très "Grande Noirceur". La photo métallique et granuleuse de Pierre Gill est particulièrement efficace. Vif et fluide, le scénario de Ken Scott met de l’avant toute la passion qui animait Maurice Richard et utilise subtilement les séquences de jeu comme autant de ressorts narratifs. Mentionnons les dialogues justes et imagés, ainsi que l’interprétation de Roy Dupuis, qui campe un Rocket plus grand que nature. (M. Defoy)