L’Auberge : Gore, gore, gore
L’Auberge, d’Eli Roth, raconte comment des vacances en Europe de l’Est peuvent tourner en un cauchemar sanglant. Rencontre avec le réalisateur.
Surnommé le "futur de l’horreur" par Quentin Tarrantino, qui agit ici à titre de producteur exécutif, Eli Roth a conquis le monde en 2002 avec Cabin Fever, petit film d’horreur sans prétention s’inscrivant dans la tradition des slasher movies, à la différence près que l’assassin au couteau était remplacé par une terrible maladie de peau. Cette fois, il récidive dans la même veine en nous proposant le récit de deux Américains, Paxton (Jay Hernandez) et Josh (Derek Richardson), et d’un Islandais, nommé Oli (Eythor Gudjonsson), à la recherche de plaisirs charnels lors de vacances à Amsterdam.
Peu après s’être rendus tous trois dans un hôtel de Bratislava où l’on raconte que les filles craquent pour les étrangers, Oli et Josh disparaissent mystérieusement après avoir passé une nuit torride avec des créatures de rêve. Persuadé que la belle Natalya (Barbara Nedeljáková), son escorte d’un soir, n’est pas un ange, Paxton décide d’enquêter. Ses recherches le mèneront vers un horrible musée de la torture.
Peu après s’être rassasiés de sang avec le récent Wolf Creek de l’Australien Greg McLean, les fanas d’horreur seront servis à souhait avec L’Auberge où Roth leur offre sur un plateau d’argent des litres d’hémoglobine et des lambeaux de chair dégoulinante. L’Auberge commence à la manière d’un banal film d’ados en manque de sexe, ce qui a pour effet d’augmenter la tension chez le spectateur avide de gore. Si celui-ci devra s’armer de patience, Roth prenant son temps pour installer une atmosphère glauque, laquelle n’est pas sans rappeler celle de Se7en, il ne sera certes pas déçu devant l’avalanche d’effets-chocs et de séances de torture, à faire frémir le plus cruel des bourreaux, sorties tout droit de l’imagination délirante du scénariste-réalisateur.
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