Petites mères / Au nom de la mère et du fils : Toutes les mamas
Cinéma

Petites mères / Au nom de la mère et du fils : Toutes les mamas

Petites mères, de Judith Brès, et Au nom de la mère et du fils, de Maryse Legagneur, nous font voir la réalité des jeunes de la communauté noire de Montréal.

Membre du collectif Les 12 Poissons, la jeune cinéaste Judith Brès porte un regard empli de compassion sur une réalité dont on entend très peu parler, c’est-à-dire sur le fait que les adolescentes de race noire sont deux fois plus nombreuses que le reste des adolescentes à mener leur grossesse à terme. Fait de témoignages de quatre jeunes filles, qui se livrent avec candeur et générosité à la caméra, et de chiffres alarmants, Petites mères livre sous ses airs légers et spontanés un constat aussi triste que troublant. Que réserve donc l’avenir à ces enfants nés sans père et élevés dans la pauvreté?

Ancienne participante à la Course destination monde, Maryse Legagneur brosse pour sa part le portrait touchant de deux Québécois d’origine haïtienne du quartier Saint-Michel, James, nouveau papa et collectionneur de figures de fils électriques qu’il confectionne lui-même, et Le Voyou, artiste hip-hop ayant décidé de porter sur ses épaules tous les préjugés entretenus sur ses frères. Porté par des chants lyriques créoles et des chansons coups-de-poing hip-hop, Au nom de la mère et du fils s’éloigne des clichés véhiculés sans victimiser la jeunesse qu’il dépeint. On regrette cependant les propos hors contexte du journaliste Benoît Dutrizac, qui s’entretenait avec Le Voyou pour les besoins d’un reportage pour l’émission Les Francs-tireurs. (Pour en savoir davantage, lire le texte de Steve Proulx dans Société.)


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