La Classe de Madame Lise : Sacré Charlemagne
Cinéma

La Classe de Madame Lise : Sacré Charlemagne

Pour La Classe de Madame Lise, Sylvie Groulx a suivi pendant un an une classe d’élèves issus de plusieurs groupes ethniques.

D’emblée, être professeure de première année est tout un contrat. Même s’ils ont passé par la garderie ou la maternelle, les enfants ne sont pas toujours prédisposés à rester assis pendant des heures à étudier le français ou les mathématiques. Imaginez le défi qui se présente lorsque, en plus, les élèves n’ont pas tous les mêmes repères. Ainsi, chaque automne, Lise Coupal se retrouve devant une classe disparate où une multitude d’enfants d’ethnies et de religions différentes se côtoient. Pratiquement tous ses écoliers parlent une autre langue que le français avec leurs parents, ce qui rend encore plus ardue la tâche de les guider dans leur apprentissage.

Toutefois, il ne faut pas sous-estimer l’extraordinaire capacité d’adaptation des enfants. La Classe de Madame Lise le prouve merveilleusement, montrant l’incroyable évolution d’une vingtaine de garçons et filles qui entament leur vie scolaire. La réalisatrice Sylvie Groulx (L’homme trop pressé prend son thé à la fourchette) les a suivis pendant toute une année, captant une foule de moments parfois drôles, parfois touchants.

Le film offre aussi un portrait d’un des coins les plus densément multiculturels de Montréal, Parc-Extension, alors qu’on accompagne quelques-uns des élèves dans les rues, à la maison, et dans les nombreux temples et mosquées de ce quartier. Ce qui ressort est que, bien que tout semble séparer les petits Rohat, Solace et autres Rafik, grâce à la patience et à l’affection d’institutrices comme Madame Lise, ils en viennent à former une véritable petite famille entre les murs de l’école. En espérant que cette harmonie dans la différence persiste à l’âge adulte…

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