Festival du film de l’Outaouais : Zoom cinéma
Du 16 au 24 mars, le Festival du film de l’Outaouais (FFO) fait une heureuse incursion au coeur du septième art en projetant 49 films provenant de 19 pays. Faites vos choix.
Avec une bande annonce et une affiche (réalisées par Denis Lacroix) qui représentent des geckos, le FFO promet de se faufiler gaiement, avec ses griffes acérées, dans une jungle cinématographique d’où il prélève une grande diversité de films.
Parmi les grosses pointures de cette huitième édition, soulignons d’abord: le thriller à saveur politique Paradise Now, du réalisateur et scénariste palestinien Hany Abu-Assad, un film qui a récolté nombre de prix; Caché, le petit bijou du fameux réalisateur Michael Haneke (La Pianiste) qui ne laisse personne indifférent; la Palme d’or à Cannes, L’Enfant des frères Dardenne; la comédie romantique The Squid and the Whale de l’Américain Noah Baumbach; Le Soleil, du réalisateur russe prolifique Alexandre Sokurov; le récit d’espoir Les Mots bleus, du grand cinéaste français Alain Corneau; la suite attendue de Dogville, Manderlay de Lars von Trier; et finalement, le bouleversant Va, vis et deviens de Radu Mihaileanu.
L’équipe du FFO, avec à sa tête le perspicace Didier Farré, a aussi choisi de rendre hommage au cinéma québécois cette année, en ramenant à l’écran les Aurore, C.R.A.Z.Y., Familia, Histoire de famille, Horloge biologique, La Neuvaine, L’Audition, Le Survenant et Maurice Richard, contraints plus tôt à un temps de diffusion trop court, selon le directeur.
Le FFO donnera également place aux documentaires, avec cinq films choisis avec soin: la coproduction de l’Inde et des États-Unis Born into Brothels, réalisée par Zana Briski et Ross Kauffmann; Pour un seul de mes deux yeux du cinéaste israélien Avi Mograbi; ainsi que Les Voleurs d’enfance du journaliste québécois Paul Arcand. On rendra aussi hommage au cinéaste Charles Binamé le 21 mars en présentant deux de ses documentaires: Hunt for Justice: The Louise Arbour Story, qui aborde le combat mené par cette dame pour parvenir à inculper et à emprisonner des criminels de guerre, et Gilles Carle ou l’indomptable imaginaire, consacré à la vie et à la maladie de ce grand homme du cinéma, qui sera projeté au cours d’une soirée spéciale en sa présence.
Parmi les autres incontournables de ce festival, notons: Marock de Laïla Marrakchi, Palais royal de Valérie Lermercier, l’oscarisé Crash de Paul Haggis, le percutant L’Annulaire de Diane Bertrand, le touchant La Petite Jerusalem de Karin Albou ainsi que Stupeur et tremblements d’Alain Corneau. Aussi, le premier long métrage de l’Aylmerois Matthiew Klink, Greg et Gentillon, qu’il a tourné majoritairement en Outaouais, sera présenté dans sa version originale anglaise.
Le premier long métrage de l’Aylmerois Matthiew Klink, Greg et Gentillon. |
Le film Le Petit Lieutenant de Xavier Beauvois ouvre le Festival du film de l’Outaouais le 16 mars, en présence de Nathalie Baye, qui a remporté le César de la meilleure actrice pour son rôle de commissaire revenue des affres de l’alcool. Le film sera précédé par le court métrage de 15 minutes Hero by Nature, réalisé par Roger Cantin, qui relate la haine d’après-guerre entre les habitants d’Oka et les Amérindiens de Kanesatake.
Le film de fermeture, Le Couperet de Costa-Gavras, qui met en vedette José Garcia et Karin Viard, sera précédé de Chez madame Poule, un court métrage de l’ONF réalisé par Tali.
Kino Hull marque son retour pour une troisième année consécutive avec un Kino-Kabaret où de jeunes cinéastes de la région et du Québec se réuniront pour confectionner en 72 heures un court métrage qui sera projeté lors d’une des trois soirées de présentation (le 19 mars au Cosmo, le 22 au Troquet et le 25 au Petit Chicago).
Pour connaître l’horaire complet du Festival, visitez le www.offestival.com.
Du 16 au 24 mars
En différents lieux
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