Next: A Primer on Urban Painting : De la ruelle au musée
Dans Next: A Primer on Urban Painting, Pablo Aravena s’intéresse à l’art urbain.
Ils envahissent le métro de New York, les ruelles d’Amsterdam, les murs de Tokyo… Les graffitis prennent de plus en plus de place et, s’ils apparaissent comme une nuisance pour certains, plusieurs y voient un légitime mouvement artistique. On en attribue la paternité aux marginaux de Brooklyn dans les années 1970, mais les racines de cette forme d’expression sauvage remontent jusqu’aux vagabonds qui gravaient leurs initiales sur les trains au 19e siècle.
Next démontre que le graffiti est unique dans l’histoire de l’art puisqu’il a été créé par des jeunes sans formation ni structure. C’est avant tout un exutoire, une façon de laisser leur marque pour ceux qui se sentent autrement invisibles au coeur des villes. Mais avec les années, beaucoup de graffiteurs sont passés de la rue à la galerie, leurs oeuvres devenant davantage complexes tout en conservant leur caractère spontané.
Le réalisateur Pablo Aravena est allé tourner dans plusieurs grandes villes, montrant que l’art urbain est présent partout dans le monde. Son documentaire est à l’image de son sujet, évidemment très visuel et coloré, avec un rythme soutenu et une excellente trame sonore composée par Sixtoo, Moonstarr et autres D.J. en vue.
Les graffitis sont le centre d’intérêt du film plus que ceux qui les font, mais les interventions des artistes sont tout de même pertinentes. Ils revendiquent la validité de l’art de la rue comme une réplique à l’omniprésence de la publicité ou comme un simple reflet du rythme de plus en plus rapide de nos vies, où tout est fait et consommé rapidement. Y compris l’art.
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