Basis Instinct 2: Risk Addiction
Catherine Tramell (Sharon Stone, jouant les vamps comme Jessica Rabbit, mais de façon moins réaliste), l’écrivaine meurtrière à la cuisse légère préférée de tous, revient sur nos écrans, plus "accro au risque" que jamais. C’est du moins le diagnostic d’un psychiatre (David Morrissey, fade) qui, évidemment, devient bien vite fou de désir pour la dangereuse blonde. Basic Instinct 2 de Michael Caton-Jones n’est pas un bon film, on s’y attendait, mais ce qui surprend, c’est à quel point on s’y ennuie. L’intrigue est lente et inconséquente, multipliant les fausses pistes et n’inspirant aucun suspense, juste l’attente blasée de la prochaine scène de baise. Et même ces moments lubriques sont peu excitants, à moins de vraiment vouloir voir une femme de 48 ans étrenner ses nouveaux implants mammaires. (K. Laforest)
Les Parrains
Vint-cinq ans après un cambriolage manqué, trois voleurs minables en cavale à travers le monde (Gérard Lanvin, Jacques Villeret et Gérard Darmon) reçoivent une lettre de notaire qui les réunira afin d’exaucer les dernières volontés de leur complice mort en tôle (Pascal Reneric). Ils devront remettre une valise au fils de ce dernier (Reneric encore) afin de toucher leur part d’un pactole caché depuis leur échec. Comédie franchouillarde inspirée des séries télévisées des années 70, Les Parrains de Frédéric Forrestier (Le Boulet) bénéficie d’un scénario bien ficelé et de dialogues savoureux, en plus de nous offrir le dernier rôle au cinéma du regretté Jacques Villeret. (K. S. Landry)
Take the Lead
Bien qu’inspiré de la vraie histoire du professeur de danse Pierre Dulaine, Take the Lead adhère surtout aux conventions des films d’enseignants dévoués qui redonnent confiance en eux à des étudiants négligés (tel Les Choristes). Ainsi, Dulaine (Antonio Banderas) arrive dans une école d’un quartier multiethnique défavorisé et, envers et contre tous, réussit à faire danser la valse, le fox-trot et le tango à des ados habitués au hip-hop ou au crunk. La réalisatrice Liz Friedlander vient du monde du vidéoclip et ça paraît. Son premier long métrage est énergique mais plutôt superficiel, plaisant mais prévisible. Ce qui est incontestable, c’est que Banderas bouge bien et que l’amour de la danse véhiculé par les jeunes acteurs et lui est contagieux. (K. Laforest)
Lucky Number Slevin
En l’espace de quelques heures, Slevin (Josh Hartnett) perd son emploi, son appartement et sa petite amie. Les choses pourraient-elles être pires? Oui, comme il le réalise rapidement lorsqu’il est confondu avec un ami ayant d’importantes dettes de jeu et se retrouve forcé par un boss du crime organisé (Morgan Freeman) d’assassiner le fils homosexuel d’un rabbin (Sir Ben Kingsley)! L’intrigue tordue, les personnages excentriques et le mélange de violence et d’humour rappellent, bien sûr, les films de Guy Ritchie, de Quentin Tarantino ou des frères Coen. Bref, l’originalité n’est pas vraiment au rendez-vous. La mise en scène tape-à-l’oeil de Paul McGuigan (Gangster No. 1) et les acteurs (qui incluent aussi Bruce Willis et Lucy Liu) sont distrayants, mais l’impression de réchauffé persiste. (K. Laforest)