Cinéma

The Sentinel, Les Amateurs, Silent Hill : Brèves Cinéma 2006-04-27

The Sentinel

Naguère, dire d’un film qu’il semblait avoir été produit pour la télévision avait une connotation négative. Mais à l’ère des séries qui satisfont souvent plus que ce qui se retrouve au grand écran, comparer The Sentinel à un mauvais épisode de 24 serait un compliment. Kiefer Sutherland y joue un clone de Jack Bauer qui croit qu’un de ses collègues des services secrets (Michael Douglas) est complice d’un complot pour assassiner le Président. S’ensuivent nombre de courses folles, fusillades et échanges musclés, mais très peu de surprises ou de suspense. Un cinéaste d’envergure aurait quand même pu livrer un exercice de style potable, mais Clark Johnson (SWAT) n’a aucune signature particulière et son film ne vaut pas le déplacement. Peut-être quand il passera à la télé… (K. Laforest)

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Les Amateurs

Christophe (l’intrépide Lorànt Deutsch) et J.-P. (Jalil Lespert) ont 25 ans, peu d’éducation, des boulots minables et un avenir assez limité dans leur banlieue, mais ils ne s’en soucient guère… Jusqu’à ce qu’ils tombent amoureux de filles vivant au rythme de Paris et de la fac. Les Amateurs est l’adaptation par Martin Valente de son court Ta soeur, qui tournait autour d’une conversation sentimentale entre deux jeunes hommes. Le long métrage permet à Valente d’approfondir ses personnages, leur amitié et leurs amours. Ça se gâte dans certaines situations qui semblent forcées (le braquage, le séjour à la ferme) et lorsqu’on s’attarde à d’insignifiants personnages périphériques comme le caïd de la cité (Pascal Légitimus), mais le film, aussi léger et décousu soit-il, demeure sympathique. (K. Laforest)

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Silent Hill

Les amateurs du populaire jeu vidéo ont dû pousser un grand soupir de soulagement lorsqu’ils ont su que ce n’était pas l’horrible Uwe Boll (House of Dead), mais bien Christophe Gans (Le Pacte des loups) qui allait réaliser l’adaptation cinématographique de Silent Hill. Regroupant habilement les éléments clés des quatre volets du jeu, Gans signe un drame fantastique inquiétant et glauque à souhait dans lequel Radha Mitchell campe avec conviction une mère à la recherche de sa fille, mystérieusement disparue dans une ville-fantôme. Rien n’a été oublié pour satisfaire le plus pointilleux des connaisseurs: des images brumeuses aux cadrages et mouvements de caméra, en passant par les décors et les apparitions des étranges créatures hideuses, tout concorde parfaitement avec l’ambiance du jeu de Konami. Lara Croft peut bien aller se rhabiller! (M. Dumais)