Just My Luck
Mais qu’est-il arrivé à Lindsay Lohan? Il y a à peine deux ans, elle était resplendissante et offrait une extraordinaire performance comique dans Mean Girls. Dans Just My Luck, de Donald Petrie (How to Lose a Guy in Ten Days), elle est quasi méconnaissable avec sa voix enrouée. Elle semble continuellement exténuée, malgré son maquillage excessif, et pire, elle ne dégage aucunement son charisme habituel. Cela n’aide en rien que le film soit une comédie idiote qui n’utilise sa prémisse fantaisiste (une jeune femme veinarde voit sa chance tourner lorsqu’elle embrasse un paumé chronique) que comme un prétexte à une série de péripéties absurdes reposant davantage sur la stupidité des personnages que sur leur malchance. Conseil: si vous échappez une lentille cornéenne dans la litière du chat, ne la remettez pas immédiatement dans votre oeil. (K. Laforest)
Le cinéma hip hop à l’honneur
Présenter différents points de vue sur les courants sociaux et la situation géopolitique: voilà ce que propose L’International du Cinéma Hip Hop de Montréal, qui donnera la part belle aux cinéastes montréalais au cours de cette deuxième année, du 18 au 21 mai, au cinéma du Parc. Les amateurs auront notamment la chance de voir en primeur le documentaire Dead Space, de Marielle Jean Labourdette, ou de revoir Next: an Urban Primer, de Pablo Aravena. En plus des projections, le festival présentera au lounge Nest l’exposition FUSE: Ahearn & HVW8, qui comprendra des toiles du collectif montréalais Heavyweight ainsi que des photos exclusives du légendaire réalisateur hip hop Charlie Ahearn. Prix d’entrée: 7 $. Passe "Wild Style": 75 $. Programmation complète au www.hiphopcine.com. (P. Meilleur)
An American Haunting
De celui qui avait commis l’imbuvable Dungeons and Dragons, Courtney Solomon, nous arrive An American Haunting, film de maison hantée aux effets tantôt saisissants, tantôt archi-convenus, qui s’inspire, raconte-t-on, d’un incroyable fait divers ayant eu lieu au Tennessee en 1817. Après que John Bell (Donald Sutherland) eut été accusé d’avoir roulé sa voisine, sa fille Betsy (Rachel Hurd-Wood) reçut chaque nuit la visite d’un esprit maléfique. Fort de judicieux mouvements de caméra épousant le point de vue de chaque protagoniste, y compris celui du fantôme, An American Haunting s’embarrasse malheureusement d’un prologue et d’un épilogue superflus afin de lever maladroitement le voile sur le véritable sort de la pauvre Betsy. Au milieu de toute cette fureur, Sissy Spacek demeure digne dans le rôle de la mère auprès d’un Sutherland fiévreux. (M. Dumais)