X-Men: L'Engagement ultime : Génération X
Cinéma

X-Men: L’Engagement ultime : Génération X

X-Men: L’Engagement ultime de Brett Ratner est la première mégaproduction estivale de 2006 à avoir quelques idées derrière la tête. On ne va pas s’en plaindre.

Quand une franchise très populaire en est rendue à son troisième épisode, il est raisonnable d’assumer que celui-ci a été conçu de manière à s’adresser essentiellement aux admirateurs des deux précédents. Il en va certainement ainsi de X-Men: L’Engagement ultime, que l’on présente comme le dernier volet d’une trilogie, même si la dernière scène laisse clairement présager une suite.

Malgré un changement de personnel au niveau de la direction, Brian Singer ayant cédé sa place de réalisateur à Brett Ratner (Rush Hour, Red Dragon), ce soi-disant dernier épisode demeure fidèle à l’esprit et au style à la fois grandiloquent et intense des deux premiers. Par sa quantité faramineuse de héros aux pouvoirs variés et par les efforts d’imagination des auteurs dans l’illustration de ces pouvoirs fantastiques, L’Engagement ultime assume avec conviction son statut d’épisode ultime où tous les enjeux de la guerre entre humains et mutants sont lancés dans une marmite bouillante qui explose de la plus belle façon dans les vingt dernières minutes, franchement très spectaculaires, du film.

Ce scénario touffu qui multiplie à plaisir les affrontements, les trahisons, les changements d’allégeance et les évasions sanglantes ou périlleuses, ne laisse aucun répit aux adeptes de cet univers issu des Comics Books Marvel. Ratner et ses scénaristes ne reculent devant rien pour accentuer au maximum chacune des données dramatiques et métaphoriques du sujet.

Par exemple, le sous-texte gai que l’on avait décodé dans l’épisode précédent passe clairement en première ligne dans ce récit où le gouvernement met au point un sérum qui peut guérir les mutants et en faire des humains normaux. Ce à quoi s’opposent fermement les Magneto (Ian McKellen), Xavier (Patrick Stewart), Wolverine (Hugh Jackman), Storm (Halle Berry) et leurs disciples respectifs. Ainsi, à travers tout ce chaos pyrotechnique, les auteurs parviennent à développer un discours sur la place de la normalité dans notre société. Le film aurait pratiquement pu s’intituler X-Men – La Fierté mutante

Au chapitre des surprises, notons le retour d’un personnage que l’on croyait mort et la disparition au combat de quelques joueurs importants, ce qui modifie l’échiquier des forces en présence. Et confère à ce film une gravité qui devrait plaire (et troubler) les vrais fans de la série. Il suffit juste d’y croire un peu pour s’offrir deux heures de plaisir.

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