Keeping Up With the Steins : Ma grosse bar-mitsvah
Cinéma

Keeping Up With the Steins : Ma grosse bar-mitsvah

Keeping Up With the Steins, de Scott Marshall, nous invite à la bar-mitsvah d’un gamin issu d’une famille un peu dérangée.

Les histoires de famille abondent au cinéma et les conflits intergénérationnels qui s’y rattachent sont familiers. Une façon pour un film de ce genre de se distinguer est de se rattacher à une spécificité culturelle, qu’elle soit grecque (My Big Fat Greek Wedding), indienne (Monsoon Wedding) ou, dans le cas présent, juive.

Keeping Up With the Steins nous plonge de façon à la fois irrévérencieuse et affectueuse dans la cérémonie traditionnelle de la bar-mitsvah, qui marque le passage à l’âge adulte d’un garçon. Pour Benjamin (Daryl Sabara), toutefois, l’approche de ses treize ans ne lui donne pas encore le sentiment d’être un homme. De toute façon, il a l’impression que ce n’est qu’un prétexte que son père, Adam (Jeremy Piven), utilise pour montrer qu’il est capable d’organiser une fête plus extravagante que les Steins, qui viennent de dépenser une fortune pour la bar-mitsvah de leur fils.

Nous devinons que les personnages réaliseront finalement que ce qui compte vraiment ce ne sont pas les biens matériels, mais ceux qui nous entourent, et cette morale, on ne manque pas de nous la souligner au crayon gras. Le récit devient plus intéressant, quoique toujours relativement prévisible, au moment où Irwin (Garry Marshall), le grand-père de Benjamin, débarque avec sa jeune blonde hippie (Daryl Hannah). Le vieux bonhomme a abandonné Adam lorsqu’il était enfant et ce dernier ne lui a jamais pardonné. Cependant, il s’avère que Irwin est exactement la personne dont Benjamin a besoin pour entamer sa route vers la maturité.

Si la trame est sentimentale à souhait, il s’y trouve aussi beaucoup d’humour, porté par des personnages aussi drôles qu’attachants. Il est facile de s’identifier à Daryl Sabara en ado anxieux, et Jeremy Piven apporte du mordant à un rôle qui aurait pu être fade. Cependant, c’est sans aucun doute Garry Marshall qui vole la vedette en grand-papa excentrique n’hésitant pas à se promener à poil ou à confronter les chauffards en brandissant sa canne. L’histoire de famille se poursuit derrière la caméra où Scott Marshall, le fils de Garry, fait ses débuts comme réalisateur. Ce premier film n’est pas sans défauts, mais comment ne pas avoir un faible pour une comédie qui culmine avec Neil Diamond chantant Hava Nagila ?

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